Le ministre français de la Défense, Jean Yves Le Drian, a été l’hôte du président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, le dimanche 18 mai 2014, en soirée. Pour cette énième rencontre entre les deux personnalités, des sujets de très haute importance ont été abordées, à l’instar de la situation dans certains pays de l’Afrique centrale comme la République centrafricaine (RCA).
L’audience entre le Chef de l’Etat gabonais et le ministre français de la Défense s’est tenue moins de 24 heures après le sommet de l’Elysée consacré au Nigéria, convoqué par le président français, François Hollande. Un mini sommet qui a enregistré la présence de cinq chefs d’Etat de la région : le Nigérian, Goodluck Jonathan, le Camerounais, Paul Biya, le Nigérien, Issoufou Mahamadou, le Tchadien, Idriss Deby, le Béninois, Thomas Boni Yayi. La guerre a été déclarée à Boko Haram à l’issue de ce sommet.
Concernant la situation en République centrafricaine, le ministre français qui était accompagné de l’ambassadeur Jean François Desmazières et des conseillers diplomatiques et militaires, tenait absolument à s’accorder avec le numéro un gabonais – par ailleurs président en exercice de la CEMAC – sur les voies et moyens d’une prompte sécurisation des zones en conflit.
La RCA continue à être le théâtre de la haine et de la violence qui divise certaines de ses communautés, poussant sur le chemin de l’exode des milliers de personnes dans de graves conditions de précarité. Une situation qui met également en péril la vie de ceux qui se rendent sur place, à l’instar de la jeune Camille Lepage, photojournaliste française assassinée à l’ouest du pays, près de la ville de Bouar.
On note sur le site du président de la République que le ministre Le Drian a également informé le chef de l’Etat des résolutions prises au cours de ce sommet de Paris, de même que des engagements concertés et forts contre la secte Boko Haram qui a enlevé plus de 250 jeunes filles au nord du Nigéria. Leurs vues ont convergé sur tous les points, en l’occurrence la fusion des renseignements, une collaboration opérationnelle renforcée et une vigilance accrue et commune aux frontières. De telles mesures aideront à enrayer la spirale infernale de la violence et du terrorisme aveugle.