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Il vole pour subvenir aux besoins de son amie enceinte et finit en prison
Publié le jeudi 21 fevrier 2019  |  Agence Gabonaise de Presse
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© Autre presse par DR
Justice Gabonaise
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Mouity-Bignoumba alias Zokouda, un jeune carreleur gabonais de 25 ans vivant à Ndendé, chef-lieu du département de la Dola dans le sud de la province de la Ngounié, a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle, pour vol avec violences commis sur dame Ibondou-Mouity la nuit du 25 décembre 2018. Il voulait subvenir aux besoins de sa compagne enceinte.

Au terme de la délibération secrète des magistrats et assesseurs, sous le contrôle du premier président, Patrice Kikson Kiki que la sentence est tombée. Mouity-Bignoumba écope d’une peine de 15 ans de réclusion criminelle pour vol avec violences. Il devrait payer en dommages à dame Ibondou-Mouity, sa victime, la somme de 650 000 F CFA au lieu d’un million, pour avoir subtilisé avec violences son sac à main.

«Pendant ce jour de Noël, Dieu n’a pas voulu que le pire arrive à Dame Ibondou-Mouity qui aurait pu perdre sa vie, le sac contenant le porte-monnaie a été arraché après s’être débattue en vain, malheureusement elle n’avait pas d’argent sur elle, seul un trousseau des clés», a relevé Diane Mauricette Mbié du ministère public dans ses réquisitions, démontrant la gravité des faits.

De fait, la victime a été mise au sol pour lui arracher de force son sac à main. Elle en était sortie des griffes de son agresseur avec des contusions au niveau du cou, lesquelles lui ont valu un certificat médical, un repos et des soins onéreux.

Le procureur général a brandi l’article 294 du code pénal punissant cet acte criminel, laissant entrevoir que «c’est la soustraction frauduleuse du bien d’autrui». Bien au parfum du dossier après le renvoi du juge d’instruction, elle a requis une peine à perpétuité pour ’’démoraliser’’ l’accusé sur ce type de comportement et ’’rassurer’’, en revanche, la société civile.

Pour Me Jean Paul Méthode Imbong-Fadi, l’accusé ne pouvait comparaître ce jour, sans pour autant bénéficier d’une expertise psychiatrique au vu de son état de santé (mal des yeux…). «Ce jeune homme n’est pas normal, il serait possédé et devrait bénéficier des circonstances atténuantes bien que reconnaissant les faits», a-t-il plaidé. Pour lui, l’Etat, qui n’éclaire pas la cité, est à l’origine, même de manière passive, de l’insécurité grandissante. Il a dit sa frustration à l’endroit des gendarmes de Ndendé qui ont fait subir des sévices corporels à son client, pour lui arracher des informations. «Ils devraient aussi être poursuivis», a martelé l’avocat.

La défense a plaidé coupable quant à ces faits graves, tout en demandant la clémence de la Cour au travers de l’article 45 du code pénal, lequel réduit la peine en ces circonstances. Au-delà du pardon, les magistrats et assesseurs ont décidé d’une peine de 15 ans ferme et d’une amende de 650 000 F CFA à reverser à la victime. Ils ont un délai de trois jours pour se pourvoir en cassation.

JPM
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