C’est ce que rapporte dans son édition du jour le quotidien institutionnel, L’Union. Ce rachat met fin au contentieux entre l’Etat gabonais et la multinationale française.
Privatisée il y a près de 20 ans, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) redevient une entreprise dont le capital est majoritairement détenu par l’Etat.
Le gouvernement a en effet décidé de racheter la totalité des parts détenues par la multinationale française, soit 51 % via la société de Patrimoine du service de l’eau potable, de l’énergie électrique et de l’assainissement, actuellement dirigée par Ernest Mpouho Epigha, a indiqué L’Union dans son édition du jour.
Cette décision clôt de manière définitive le contentieux né de la réquisition le 16 février 2018 de la SEEG par l’Etat gabonais. L’affaire, pendante devant le Centre international pour le règlement des différends aux investissements (CIRDI) à Paris, est donc retirée. Elle avait également donné lieu à une âpre bataille de communication qui avait fini par tourner en faveur du Gabon.
L’Etat gabonais reprochait à Veolia, société implantée depuis 1997 dans le pays, tout à la fois la dégradation de la qualité de service, une tarification fantaisiste, un service clients déficients ou encore des pollutions environnementales, avait indiqué le ministre de l’Energie et de l’Eau de l’époque, Patrick Eyogo Edzang.
Son successeur au ministère, Tony Ondo Mba, ex-dirigeant de la SEEG, qui a, selon nos informations, mis la dernière touche à l’accord avec Veolia, devra trouver une stratégie et un modèle économique à même de permettre à cette société de fournir une qualité de service satisfaisante tout en lui assurant une viabilité financière.