Évoqué depuis plusieurs mois, l’accord entre Veolia et l’État gabonais sur le rachat des parts de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a été concrétisé. Le Gabon est redevenu propriétaire de la SEEG en rachetant les 51% des parts de la multinationale française dans la société.
Le contentieux opposant l’État et Veolia depuis février 2018, vient de trouver une issue favorable. Dans l’air du temps depuis plusieurs mois, l’accord entre la multinationale française et l’État gabonais sur le rachat des parts de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a été entériné.
Dans sa livraison du 19 février, le journal L’Union rapporte que les deux parties ont acté le week-end écoulé, «un protocole transactionnel qui prévoit le transfert de 51% des actions de la SEEG détenues par Veolia Africa à la Société de patrimoine du service public de l’eau potable, de l’énergie électrique et de l’assainissement».
En d’autres, la SEEG revient dans le giron national 22 ans après sa privation en 1997. Rien n’a cependant filtré sur le montant de ce protocole transactionnel. L’on imagine cependant que l’État gabonais a déboursé dans cette transaction au moins 45 millions d’euros (plus de 29,5 milliards de francs CFA), montant estimé des 51% des participations de Veolia dans la SEEG.
Par ailleurs, les deux parties ont décidé de renoncer réciproquement à toute action judiciaire liée aux conditions de résiliation brutale de la concession. «Notamment, elles retirent l’arbitrage actuellement pendant devant le Centre international pour le règlement des différents relatifs aux investissements (Cirdi)», a révélé le quotidien L’Union.
Cette issue devrait par ailleurs rassurer le Syndicat des personnels du secteur eau et électricité du Gabon (Sypeg). Le 18 février, le syndicat a regretté la «confusion» créée par le «manque de communication» du gouvernement dans ce dossier, alors que la période de réquisition de la SEEG a officiellement expiré le 16 février 2019.
L’État avait saisi la SEEG le 16 février 2018, la plaçant provisoirement sous son contrôle en attendant un nouveau repreneur. Veolia avait annoncé son intention de contester cette action imprévue et unilatérale en justice. De son côté, le gouvernement gabonais a accusé également l’entreprise française de «pollution sur son sol». Des «accusations infondées», s’était défendue Veolia. Tout est bien qui finit bien.