Les médecins d’Ali Bongo estimeraient qu’il lui faut encore six mois pour se remettre complètement des conséquences de son AVC. Avec quatre mois déjà au compteur depuis l’épreuve de Ryad, le Gabonais totaliseront au final près d’un an de gouvernance fantomatique
Il faudrait encore près de 6 mois pour qu’Ali Bongo se remette totalement de son AVC, a indiqué l’agence de presse américaine Bloomberg, le 18 février 2019. Citant une source ayant requis l’anonymat, l’information ayant un caractère confidentiel, le grossiste des médias révèle que «Les médecins de Bongo s’attendent à ce qu’il récupère complètement même s’il est en convalescence lente.»
La même source a indiqué à l’agence américaine que le président gabonais devrait séjourner à Libreville durant 3 jours. Ce que n’a pas démenti un fonctionnaire de la présidence de la République travaillant dans le giron du porte-parole de la première institution gabonaise. Celui-ci a insinué que ce voyage pourrait avoir lieu durant la semaine en cours. Ali Bongo, selon Bloomberg, devrait superviser à Libreville une réunion de son cabinet, alors que nombreux pensent qu’il sera plutôt question d’un Conseil des ministres.
Le Premier ministre devant présenter sa déclaration de politique générale, le 27 février prochain, à l’Assemblée nationale, il pourrait bien être question pour Ali Bongo de valider en conseil des ministres la synthèse du tout dernier séminaire gouvernemental du Cap Estérias, censé avoir préparé ladite déclaration. Ceci pour se conformer à la nouvelle Constitution dont l’alinéa 2 de l’article 28 dispose que le gouvernement est responsable devant le président de la République et, en son aliéna 3, qu’il est responsable devant le Parlement. Le chef du gouvernement ne peut donc présenter au Parlement que ce qui a reçu le sceau du président de la République.
«S’il lui faut six mois encore à diriger par flash-apparitions et vidéos méticuleusement montées, cela fera en tout dix mois de gouvernance fantomatique. Que dit la loi, que disent les principes républicains, que dit l’éthique ? Que dit-on quand on a du respect pour le peuple souverain ? Le pays, en tout cas, souffre gravement de cet opéra en clair-obscur», commente un journaliste gabonais à la retraite.