En grève depuis cinq semaines, plusieurs enseignants de Port-Gentil ont durci leur mouvement en prenant d’assaut la Direction académique provinciale (DAP), le 18 février. Ils réclament le paiement de quatre ans d’arriérés de salaire, l’assurance maladie et la couverture sociale.
Exaspérés par leur situation de précarité, plusieurs enseignants de Port-Gentil ont pris d’assaut la Direction académique provinciale (DAP), le 18 février. Il s’agit principalement des promotions 2015-2016 de l’Institut national de la jeunesse et du sport (INJS), l’Ecole nationale des instituteurs (Eni), l’Ecole normale de l’enseignement supérieure (ENES) et l’Ecole normale de l’enseignement technique (Enset).
Ils réclament le paiement de quatre ans d’arriérés de salaire, l’assurance maladie et la couverture sociale. «Cela fait quatre ans que nous travaillons. Et quatre ans s’en est trop et nous ne pouvons pas être réduits à la mendicité», a martelé le représentant des enseignants. «Car des enseignants dans les salles de classe sans salaire, cela conduit à toute sorte de vices», a averti Paterne Ndong Nkoulou.
Plusieurs semaines auparavant, la DAP de la capitale économique a pourtant entamé les négociations avec enseignants, en grève générale illimitée depuis cinq semaines. Face à la non résolution de leurs préoccupations, ils ont décidé de durcir leur mouvement leur mouvement en prenant d’assaut cette administration.
«Nous voulons que les membres du gouvernement qui étaient en conclave au Cap penchent sur notre situation. Et nous ne comptons pas nous démobiliser : pas d’argent, pas école. Y a des enseignants qui meurent ici tous les jours, sans capital décès ni d’assurance. C’est décevant», a regretté Paterne Ndong Nkoulou. Un mouvement d’humeur que les enseignants ont promis étendre à l’ensemble du pays si rien n’est fait.