Le Re-Ndama, propriété du groupe Wali Hotels & Resorts, envisage de prendre le contrôle du parc hôtelier public gabonais, qui fait face depuis plusieurs années à d’importantes difficultés structurelles et financières.
Huit ans après l’acquisition des hôtels Méridien Re-Ndama et Okoumé Palace, le groupe Wali Hotels & Resorts envisage de s’agrandir et d’être présent dans d’autres villes du Gabon que Libreville et Port-Gentil. Le consortium d’investisseurs privés indiens lorgne, en effet, le parc hôtelier appartenant à l’État gabonais, qu’il voudrait racheter.
À la faveur d’une rencontre, le 13 février, avec Marie Rosine Itsana, la ministre du Tourisme, les patrons des hôtels Re-Ndama, Guru Prasad et Ben Hamida Nizar, n’ont pas caché au membre du gouvernement leur intérêt. «Ils sont intéressés par la reprise du parc hôtelier de l’État», a rapporté la ministre peu après sa séance de travail avec les deux investisseurs.
Les deux patrons indiens ont également assuré au membre du gouvernement de ce que le Re-Ndama s’engagera à lancer la construction de nouvelles infrastructures hôtelières, s’il acquérait la gestion du parc hôtelier de l’État. La réponse des autorités gabonaises reste attendue. Il n’empêche, la proposition de la chaîne hôtelière vise un but : relancer le tourisme au Gabon, en offrant aux futurs visiteurs des hôtels de grand standing.
Peu après la nomination de Karine Arissani à la tête de l’Agence gabonaise de tourisme (Agatour), l’ex-Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet lui avait demandé de réfléchir sur la possibilité de parvenir à une gestion privée des hôtels placés sous sa tutelle. L’objectif étant d’en finir avec les difficultés d’ordre structurel et financier rencontrées par la plupart des hôtels de l’État, dont certains sont à l’abandon depuis quelques années, à l’instar de l’Hôtel de la CAN à Nzeng-Ayong à Libreville.