Libreville– Le Porte parole de la présidence de la République gabonaise, Alain Claude Bilie By Nze a fermement démenti les propos de l’opposant Mike Jocktane qui a affirmé samedi à Port-Gentil dans une conférence de presse que lui-même et son chef André Mba Obame ont été empoisonnés probablement il y a deux ans et plus parleurs adversaires politiques naturellement des proches du pouvoir.
« C’est une affirmation totalement ridicule », s’est empressé de rétorquer Alain Claude Bilie By Nze, interrogé par RFI. « Monsieur Mike Jocktane, a-t-il poursuivi, est en quête de popularité. Il veut exister et il est prêt à inventer tout et n’importe quoi pour tenter de se faire entendre d’abord des médias ». « Monsieur Jocktane, a-t-il renchéri, ne serait même pas capable de gagner une élection dans sa famille ! Il n’est pas pour Ali Bongo Ondimba un adversaire politique ».
« Quant à Monsieur Mba Obame, a repris Alain Claude Bilie By Nze, nous attendons que lui-même se prononce. Il est vivant, il est conscient de son état de santé.
S’il estime qu’il aurait été empoisonné, qu’il en apporte des éléments de preuve ! ». « Pour nous, au Gabon, nous savons que M. Mba Obame est malade depuis 2009. S'il s’agit d’un empoisonnement, qu’il le dise lui-même », a conclu le porte parole de la présidence.
« Les empoisonnements dans mon cas ont eu lieu il y a environ deux ans », a assuré Mike Jocktane. « Dans le cas d’André Mba Obame, il soutient avoir été empoisonné plusieurs fois », a-t-il poursuivi.
« Cela date (dans son cas, ndlr) peut-être d’un peu plus de deux ans mais les sources sont clairement perceptibles depuis environ deux ans. J’ai un certificat médical d’un toxicologue qui, après examen, confirme effectivement que j’ai été empoisonné », a affirmé le chef de cabinet.
Selon Mike Jocktane, André Mba Obame a quitté la Tunisie où il était hospitalisé ces derniers mois, mais il n'est toujours pas rentré au Gabon. Il ne souhaite pas communiquer son lieu de résidence actuelle mais il souffre toujours de paralysie et éprouve des difficultés à parler.
« Maintenant, si nous savions précisément qui était l’auteur de l’empoisonnement, on porterait plainte », a soutenu M. Jocktane.
« Mais nous savons que c’est le fait de nos adversaires politiques, parce que c’est une pratique à laquelle ils se sont déjà adonnés dans le passé », a-t-il accusé.