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Enseignement supérieur : Universités et grandes écoles à la dérive !
Publié le jeudi 14 fevrier 2019  |  Gaboneco
L’Université
© Autre presse par DR
L’Université Omar-Bongo,
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Des structures d’accueils en état de délabrement avancés, des carences enregistrés dans les enseignements dispensés aux étudiants, des offres de formation peu adaptées aux marchés de l’emploi intérieur et extérieur, des cursus bâclés du fait des exercices d’études interminables .. ; face aux sempiternels problèmes qui accablent leur développement, les Universités et Grandes écoles du Gabon en quêtes de repères depuis les années 90 sombrent dangereusement.

Les universités et grandes écoles du Gabon à la dérive ! Le titre illustre un phénomène qui au fil du temps a accompagné l’histoire politique et économique d’un pays. Le Gabon est un pays, longtemps présenté comme riche mais toujours sous-développé. Avec la crise universitaire qui accable depuis quelques mois le fonctionnement des grandes écoles du Gabon dont, l’Institut des sciences et technologies (IST) et l’Institut universitaire des sciences de l’organisation (IUSO) jusqu’ici presque irréprochables, les dérives de fonctionnement qui courent depuis les années 90 se sont généralisées à l’ensemble des établissements supérieurs du pays. Désormais, l’Université Omar Bongo (UBO) et l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), deux établissements d’enseignement supérieur, respectivement situé à Libreville et Franceville, sont enclin aux carences ne sont plus les seuls à jouir de ce statut.

La gangrène managériale touche de même, les grandes écoles du Gabon bien qu’à des proportions moins dramatique. Du manque de budget de fonctionnement à l’Etat de délabrement avancé des structures d’accueil, en passant par les difficultés d’arrimage au système LMD, les offres de formation peu adaptées aux marchés de l’emploi et cursus académiques bâclés, sans oublier des exercices d’études interminables, l’arrimage des enseignements des universités et grandes écoles du Gabon souffrent de nombreuses carences. Quand ce ne sont pas les grèves des étudiants et les nombreuses revendications des enseignants qui pénalisent les cours, c’est l’administration et son laxisme qui emprisonnent l’éducation. En effet, depuis quelques années, le système éducatif gabonais ne permet plus à de nombreux étudiants d’avoir un cursus universitaire normal.

Les dysfonctionnements dont souffre ce système pénalisent la bonne poursuite des cours et dans une moindre mesure, compromet l’avenir des étudiants. L’Institut universitaire des sciences de l’organisation (IUSO) et l’Institut des sciences des technologies (IST), deux établissements d’enseignements supérieurs publics, aux profils irréprochables, se retrouvent confrontés à un problème de retard dans le lancement des cours. Pour le ministère de tutelle, des préalables expliquent « les difficultés de financement de l’année académique 2018-2019 dans les établissement supérieurs publics ». En effet, fait constater Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, ministre de tutelle, la nouvelle orientation d’organisation validée lors d’un Conseil des ministres impose le changement des têtes dans la quasi-totalité des établissements d’enseignements supérieurs, le règlement de la question de la surpopulation de ces établissements y compris, la situation d’arriérés des enseignants en présalaire. Du fait de ces carences, les dirigeants de l’IUSO ont été contraints de mettre une rupture à leurs cycles Licence 3 et Master professionnelles. Cette solution qui fait débat chez de nombreux étudiants de l’établissement du fait du caractère unilatérale de la mesure remet en cause le modèle de gestion de la directrice en place quand on sait que « les établissements d‘enseignement supérieurs publics sont régis par le principe d’autonomie de gestion… ».

Mais, la recrudescence d’autant de carence invite à surpasser ce « principe d’autonomie » afin de « réfléchir aux indispensables réformes structurelles » susceptibles d’inverser cette tendance. En effet, 1990-2019, voici aujourd’hui près de 29 ans que l’Université gabonaise traine ses tares malgré la succession des ministres et le changement de tête au sommet de l’Etat. A qui imputé la responsabilité de ce « sinistre » national ? La réponse est moins possible dans la mesure où, les torts sont partagés. Mais face à la transition mondiale portait par une réorientation du secteur vers les « métiers de demain » et devant l’urgence d’armé le Gabon d’hommes d’élite et mieux qualifiés pour accompagner son développement, la question du développement de l’Université gabonaise ne peut se discuter. Elle doit être matérialisée.

Michaël Moukouangui Moukala et Michaël Mengoue
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