La situation inquiète. Plusieurs hôpitaux publics voient leurs frais médicaux augmenter depuis quelques semaines. Les patients de ces hôpitaux, économiquement faibles pour la plupart, voient ces hausses comme un véritable frein pour l’accès aux soins.
Depuis quelques semaines, un phénomène pour le moins interpellateur s’observe dans la plupart des hôpitaux publics de Libreville notamment. Il s’agit de l’augmentation inexpliquée des frais médicaux (hospitalisations, consultations, examens, etc.) pour les patients.
Si les nouveaux tarifs sont affichés à l’intérieur de certains établissements hospitaliers, à l’instar du Centre hospitalier universitaire Mère-Enfant Fondation Jeanne Ebori (CHUMEFJE), les explications de ces hausses, demeurent inconnues.
Alors que les patients ne demandent qu’à comprendre ces nouveaux prix qui, plus inexplicables, échappent au mécanisme du ticket modérateur de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).
Pour exemple, voir un pédiatre coûtait 10 mille francs à Jeanne Ebori en Octobre dernier pour un Gabonais économiquement faible, et ce dernier ne déboursait que 2 mille francs CFA - la CNAMGS prenait en charge 8 mille francs, soit 80% du prix-. Aujourd’hui, la même consultation est à 13 mille francs, pour 5 mille désormais à payer pour le patient -le montant du ticket modérateur est resté inchangé à 8 mille francs -. Comme pour dire que le surplus financier est entièrement supporté par le malade.
Est-ce du fait que certains de ces hôpitaux sont gérés par des entités privées, se demandent d’aucuns ? Ces nouveaux prix sont-ils vraiment homologués, se demandent d’autres ? Et si ces tarifs sont homologués, pourquoi les tickets modérateurs ne reviendraient-ils pas à 80% de 13 mille francs, soit 2 600 francs CFA pour le patient, comme le veut la politique sociale du Gabon ?
Interpellé sur ces questions, le responsable de la Communication de la CNAMGS, Armis Owono Mvé, a dit ne pas être informé de ces nouvelles tarifications. Mieux, il a rappelé que la prise en charge de leurs assurés n’avait pas changé
Les explications sont donc attendues auprès des responsables d’hôpitaux qui pratiquent ces nouveaux prix. Dans ce sens, l’administrateur du Centre hospitalier universitaire de la mère et de l’Enfant Jeanne Ebori, Luis Carreira, a fixé un rendez-vous à votre équipe de reporters pour demain mercredi, en vue de fournir les explications nécessaires en ce qui concerne sa structure. Affaire à suivre.