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Ouverture d’un atelier de formation sur les comptes de la santé en Afrique
Publié le mardi 12 fevrier 2019  |  Agence Gabonaise de Presse
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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) organise, du 11 au 15 février prochain à Libreville, un atelier régional de formation sur les comptes de la santé en Afrique. L’objectif étant d’outiller et inciter les pays de l’Afrique à produire des comptes de santé.

Institutionnaliser la production des comptes de la santé en Afrique est le but de l’atelier régional de formation qu’organise l’Organisation mondiale de la santé (OMS), depuis ce lundi à Libreville. Plusieurs experts africains réfléchissent sur ladite thématique, afin de rendre plus visibles les efforts consentis par les différents gouvernements, ainsi que les dépenses entreprises par les ménages sur le plan sanitaire.

La représentante de l’OMS, Ghislaine Conombo Kafando s’est réjouie des efforts consentis par le Gabon, en mettant en place une assurance maladie obligatoire, nommée Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Une assurance maladie qui couvre l’ensemble de la population, en particulier les personnes vulnérables avec des financements innovants.

«Les comptes de la santé sont aujourd’hui un excellent outil de suivi des dépenses de santé dans les pays. Ils permettent de mettre en exergue les dépenses catastrophiques des ménages et sont un indicateur majeur de suivi de l’évolution de la couverture sanitaire universelle dans les pays. Ce n’est donc pas fortuit que le Gabon abrite cet atelier. En effet, en plus de la CNAMGS, le Gabon a une bonne expérience en matière de production des comptes de la santé. Dans la sous-région de l’Afrique centrale, la République Démocratique du Congo et le Gabon ont institutionnalisé la production des comptes de santé, depuis une dizaine d’années y compris les dépenses par maladie», a souligné cette dernière.

Le ministre de la Santé, de la Protection sociale et de la Solidarité nationale, Denise Mekam’ne Edzidzie Taty, s’est réjouie de ce que la production des comptes de la santé est non seulement un formidable et pertinent outil d’aide à la décision, mais également un plaidoyer. Selon elle, les comptes de la santé permettent de savoir quel est l’effort du gouvernement, en matière de santé et quelle est la part des dépenses publiques, le poids des dépenses des ménages. Et surtout, à quoi servent les fonds alloués au secteur sanitaire ? Quelles sont les pathologies les plus financées ?

«Les réponses fournies par les comptes de la santé, à ces différentes questions, permettent d’entamer un dialogue franc avec les différents acteurs du secteur de la santé. C’est ainsi que le gouvernement a instruit le département ministériel dont j’ai la charge, de réorienter nos actions vers la prévention et les soins de santé primaires qui, jusque-là, étaient sous financés. Par ailleurs, les comptes de la santé constituent une enquête fiable qui nous permet d’entamer des échanges fructueux avec nos collègues des Finances, pour l’augmentation des ressources du secteur ou la sollicitation des arbitrages du Premier ministre sur les volumes financiers qui doivent être accordés au département de la Santé », a affirmé le ministre de la Santé.

Ariane Nadia Mpenga
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