Les multiples appels visant à inciter le gouvernement à interdire ou simplement à réguler l’exportation d’Iboga, viennent semble –t-il de trouver un écho favorable auprès de celui–ci. Ainsi, le ministère des Forêts et de l’environnement a annoncé le 4 février dernier par le biais de l’arrêté n°0001/MFEPC/CAB-M, que « l’exportation de tout ou partie de l’Iboga, brut ou dérivé, est suspendue à titre conservatoire ».
C’est une petite victoire pour les défenseurs de cette plante psychotrope plus connue sous la dénomination d’« Iboga ». Victime de sa popularité et menacée d’extinction selon l’Organisation non gouvernementale « Blessing of the Forest », la « Tabernanthe iboga » va être interdite à l’exportation, du moins en partie.
En effet, c’est par le biais de l’arrêtée n°0001/MFEPC/CAB-M du 4 février 2019, que le ministère des Forêts et de l’environnement, a annoncé qu’« en vue d’assurer une gestion durable et garantir sa pérennité, l’exportation de tout ou partie de l’Iboga, brut ou dérivé, est suspendue à titre conservatoire ». Échappant à la vigilance des autorités bien que « classée au Patrimoine culturel national » depuis l’an 2000, cette plante hallucinogène est au coeur d’un trafic très lucratif.
Si l’arrêté stipule que « des autorisations spéciales d’exportation peuvent être accordées, à titre exceptionnel et après avis technique des services de la direction générale des Industries, du commerce, du bois et de la valorisation des produits forestiers, par le ministre en charge des forêts », il s’inscrit tout de même dans une lignée visant à protéger cette plante, dont les vertues thérapeutiques sont reconnues de tous.