Les agents des régies financières (Douanes, Hydrocarbures, Trésor et Budget), réunis au sein de la confédération des syndicats des régies financières et administrations assimilées (COSYREF), ont à l’issue de l’assemblée générale du 8 février courant tenue à l’esplanade du ministère du budget, suspendu leur grève d’avertissement de trois jours, tout en permettant de passer à la vitesse grand V au cas où le gouvernement ne tiendrait pas compte de ses revendications, orientées entre autre sur la régularisation des situations administratives (intégrations, avancement et alignement des agents ne percevant pas la prime), la signature du cadre juridique des primes et l’harmonisation des grilles de paiement.
« A l’unanimité, la base a accepté la suspension du mouvement de grève pour deux semaines à compter du jour d’ouverture des négociations ; mais elle a promis de rentrer en grève générale illimitée si les résultats de ce mandat ne trouvent pas son assentiment », a averti Wilfried Erisco Mvou Ossialas, président porte-parole de la COSYREF, faisant le compte rendu de l’assemblée générale.
La grève d’avertissement de la COSYREF a eu écho du ministre du budget et des comptes publics Jean Fidèle Otandault qui a ouvert des négociations. Son inertie à liquider des primes et autres situations administratives était dénoncée par des grévistes.
Les grévistes ont par ailleurs fustigé le manque d’attention du premier ministre Julien Nkoghé Bekalé, du ministre de l’économie Jean Marie Ogandaga et de son collègue du pétrole pourtant « notifiés par la COSYREF ».
En cas de non satisfaction intégrale de leurs revendications (susmentionnées) les régies financières envisagent bloquer l’économie par une grève générale illimitée sans service minimum dans l’ensemble des administrations du pays.