Les dernières images de l’aire de jeu de l’Engong Stadium d’Oyem, la capitale provinciale du Woleu-Ntem (Nord), envahie par des hautes herbes, alimentent les polémiques depuis quelques jours. Une situation déplorable pour nombre de compatriotes qui n’ont pas hésité de marquer leur indignation. Mathurin Bidoung-Bi-Allogho, Directeur général des Sports, donne les raisons de cette situation qu’il regrette également.
En attendant les explications du ministre des Sports au sujet de la dégradation de l’aire de jeu du stade de football d’Oyem, envahie par des hautes herbes, le Directeur général des Sports, Mathurin Bidoung-Bi-Allogho, s’est confié à l’Agence gabonaise de presse (AGP) sur cette affaire qui nourrit les débats depuis deux jours. Selon ce haut responsable du ministère des Sports «ce sujet a été suffisamment évoqué il y a cinq à six mois», lorsque le ministre d’Etat, en charge de ce département, Alain-Claude Bilié-By-Nzé, visitait l’ensemble des installations héritées des Can 2012 et 2017.
Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Gabon matin (à lire lundi prochain), M. Bidoung explique qu’à l’issue des visites menées par le ministre de tutelle, l’état de dégradation du stade d’Oyem avait été constaté.
Pour ce dernier, la situation déplorable dans laquelle se trouve le stade d’Oyem s’explique par la suppression, le 16 novembre 2018 par le conseil des ministres, d’un certain nombre d’agence dont cinq du ministère des Sports. Parmi les agences dissoutes figurait, l’Agence nationale des gestions et d’exploitation des infrastructures sportives et culturelles (l’ANAGEISC) qui s’occupait de la gestion des stades dont celui d’Oyem. «Le ministère des Sports est à pied d’œuvre pour voir comment les missions de l’ANAGEISC peuvent être, à titre provisoire et conservatoire, dédiées à un instrument qui s’occupe des questions d’entretiens de ces infrastructures dont celle d’Oyem», explique Mathurin Bidoung-Bi-Allogho.
Selon lui, dès que les missions de l’ANAGEISC seront redéfinies, à «ce moment, on pourra commencer l’entretien de ces installations. Cela passe aussi, par la mise en place des budgets de l’année 2019. Sans ressources financières vous conviendrez avec moi qu’on ne peut rien faire», a-t-il indiqué, tout en rassurant que le ministre des Sports prend à bras le corps ce problème.