Au terme des assises de la 7ème session de la plateforme régionale Afrique centrale pour la réduction des risques de catastrophes en Afrique centrale (pfac-rrc- 07) autour du thème «Définition d’un système d’évaluation de la mise en œuvre du cadre Sendai en Afrique centrale» de Bujumbura, au Burundi, plusieurs recommandations ont été faites parmi lesquelles, la nécessité d’appuyer techniquement et financièrement les Etats membres de la CEEAC, dans l’élaboration d’un plan de contingence transfrontalier, pour la gestion des épidémies centrée sur la Maladie à Virus Ebola (MVE).
Les participants, partenaires, experts et autres acteurs venus des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) dont le Gabon, le Burundi, le Tchad, le Cameroun, la République démocratique du Congo (RDC), la République centre africaine (RCA), le Congo, le Rwanda, l’Angola, la Guinée Equatoriale et Sao Tomé et Principe, ont résolu d’organiser des tournées auprès des différents parlements en vue d’animer la journée d’’information en matière de réduction des risques de catastrophes.
Dans le même esprit, recommandation a été faite d’appuyer les Etats membres de la CEEAC, en termes de plaidoyers, pour l’élaboration d’un plan de contingence transfrontalier pour une gestion des épidémies, centrée sur la Maladie à Virus Ebola (MVE) avec une implication des jeunes, des femmes et la société civile dans le strict respect du Réseau des Systèmes d’Information(RSI). Apporter des appuis techniques et financiers aux Etats membres de la CEEAC, dans l’élaboration d’un plan de contingence transfrontalier, pour la gestion de ladite épidémie.
Selon les acteurs, il y a lieu d’inviter un des pays de la Ceeac, modèle en matière d’autonomisation du Système météorologique et Hydrologique national (SMHN), pour un partage d’expérience lors de la prochaine réunion des Directeurs du SMHN non sans pour autant soutenir les Etats membres de la CEEAC ; de sorte qu’ils bénéficient de l’expérience du Cameroun sur la mise en place d’un Centre national des opérations d’urgence.
L’amélioration de la collaboration entre les antennes nationales du Réseau des Parlementaires pour la résilience aux catastrophes et l’adaptation aux changements climatiques en Afrique Centrale (REPARC) et les ministères en charge de la réduction des risques de catastrophes (RRC) ; la mobilisation des ressources internes en vue d’élaborer le plan de contingence transfrontalier pour la gestion des épidémies. Accroître les budgets alloués aux Directeurs des services Météorologiques et Hydrologiques Nationaux (DSMHN) et améliorer leur cadre juridique et institutionnel.
Toute chose qui passe inévitablement, précisent les participants dans leurs recommandations, par la mise en place d’un cadre national des services climatiques ; la densification des réseaux hydrométéorologiques et la poursuite du processus d’automatisation de leurs stations hydrométéorologiques en intégrant le volet maintenance.
Le développement des systèmes et stratégies de communication efficaces sur le rôle et l’importance des activités des SMHN dans le développement socio-économique; la sauvegarde des archives historiques, l’intégration du secteur hydrométéorologie dans la plateforme nationale sur les Objectifs du Développement Durable (ODD), la prise des dispositions nécessaires en vue de la réalisation des sessions de formations sur la coordination civilo-militaire dans la prévention et la gestion des catastrophes non sans accompagner les Etats dans leurs efforts visant à traduire les stratégies nationales en Plan d’Action.
La 7ème session de la plateforme régionale Afrique centrale pour la réduction des risques de catastrophes en Afrique centrale (Pfac-rrc- 07) de laquelle découle ces recommandations, s’inspire de la 3ème Conférence Mondiale sur la Réduction des Risques de Catastrophes (RRC) de mars 2015 à Sendai au Japon. Elle a fait le constat d’une augmentation de la magnitude et la fréquence des aléas affectant le monde déclenchant des situations d’urgence de plus en plus complexes. A l’issue de cette Conférence mondiale, le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030 a été adopté.
Ce Cadre reconnaît que les plates-formes mondiales et régionales de réduction des risques de catastrophes sont des supports essentiels pour la mise en œuvre des actions du RRC. Il souligne également la nécessité pour la plate-forme mondiale, les plates-formes régionale et nationale de fonctionner comme des systèmes cohérents et des mécanismes permettant d’exploiter pleinement le potentiel de collaboration entre toutes les parties prenantes et tous les secteurs et de fournir des orientations et les soutiens nécessaires à la mise en œuvre des programmes.