Alors que le PDG a proposé la candidature de Chadi Moukarim au poste de maire du 5ème arrondissement, ce choix est contesté par une partie des militants dont certains remettent en cause la nationalité gabonaise de l’intéressé.
L’élection est prévue le 10 février prochain. Et, pour le PDG, celle-ci ne s’annonce pas de tout repos dans le 5ème arrondissement où le parti majoritaire a proposé la candidature de Chadi Moukarim au poste de maire.
Ce choix est en effet contesté par certains des militants du parti qui s’en sont ouvert à leur direction au travers d’une missive datée du 5 février. « Camarade secrétaire général, nous exigeons le choix d’un vrai militant, qui connaisse notre arrondissement et qui fasse l’unanimité auprès des militants au poste de maire », ont réclamé la trentaine de militants signataires.
Pour ces derniers, la désignation du maire Chadi Moukarim, gabonais d’origine libanaise et de son adjoint, Davy Gatien Ovono Obiang, n’aurait pas respecté les recommandations issues du dernier congrès dit de « régénération et revitalisation » du PDG, organisé en décembre 2017, pas plus qu’il ne respecterait les règles non-écrites de répartition des responsabilités au sein de la capitale en vertu de critères ethnico-régionales.
Toujours selon ces militants, le choix du candidat du PDG pour occuper la mairie du 5ème arrondissement devrait se faire au moyen de primaire et celui-ci devrait être issu de la « population flottante », non originaire de la province de l’Estuaire.
S’il n’était pas fait droit à leurs revendications, les militants frondeurs menacent leur direction de représailles. « Camarade secrétaire général, la non prise en compte de nos recommandations, nous conduira à la mise en berne de toutes activités du parti dans notre siège par des militants que nous sommes », ont-ils prévenu.
Soutien de Paul Mba Abessole
Hier, Chadi Moukarim, entrepreneur du BTP né en 1985 et membre du Conseil national du PDG, a reçu un soutien de poids. Celui de Paul Mba Abessole. Sur sa page Facebook, l’ancien président du Rassemblement pour le Gabon (RPG) a défendu l’élu municipal, dont la famille a choisi « le Gabon depuis presque cent ans, sinon plus ».
« Attention ! », a-t-il lancé, « Les Moukarim ont été comme enfants avec nous à Mont-Bouët. Ce sont de vrais Gabonais-Libanais. On ne peut pas les traiter sur le même pied que les autres. Ils n’ont pas acheté leur nationalité comme d’autres. S’ils ont des postes politiques, je pense qu’ils les méritent », a plaidé l’ancien vice-premier ministre.
Et celui-ci de conclure : les Moukarim « ont participé à notre combat pour l’indépendance. Ce sont des Gabonais d’origine libanaise. Ils ont choisi le Gabon depuis presque cent ans, sinon plus ».
Ce jeudi sur sa page Facebook, Chadi Moukarim a dénoncé « l’averse d’injures et de propos tendancieux et xénophobes » le visant. « Je suis Gabonais et j’ai toujours considéré chaque Gabonais comme mon frère et chaque gabonaise comme ma sœur », a-t-il martelé.