Ce premier contact a été l’occasion pour le ministre d’entendre les maux dont souffre la Maison Georges Rawiri, tout comme de donner des conseils avisés aux uns et aux autres, pour un meilleur redéploiement de la radio et de la télévision gabonaise.
Le nouveau ministre de la Communication, Guy-Maixant Mamiaka, a initié ce mardi matin une visite de prise de contact avec les agents de la Maison Georges Rawiri de Libreville, siège de Radio Gabon et de Gabon télévisions. Cette rencontre qui s’est voulue usuelle, s’est quelque peu transformée en séance de travail entre le membre du gouvernement et les travailleurs, au regard des problématiques relevées par ces derniers, et de la volonté du ministre de les entendre, afin d’en trouver les meilleures issues.
Après avoir écouté les différents intervenants, le patron de la Communication a exigé de ces responsables de lui fournir un plan d’actions prioritaires pour les six prochains mois, jusqu’en juin. Un plan qu’il s’attèlera à concrétiser, avec le concours de tous, a-t-il laissé entendre. L’homme, connu pour son sens du management, n’a pas manqué d’inviter les agents à «se réinventer, et à penser des mécanismes novateurs susceptibles d’élargir leurs surfaces financières, en dehors des dotations de l’Etat». Il les a également appelés à un bon usage desdites ressources. «Il faut éviter le principe de la passoire. Qui fait qu’on a beau verser la mer à l’intérieur, tant que les trous demeurent, il ne retient aucune eau. Cette orthodoxie ne peut se faire avec les seuls PCA et directeurs généraux. Que chacun se mobilise là où il est pour une gestion optimale de la Maison», leur a-t-il conseillé.
Avant le membre du gouvernement, les directeurs généraux de Radio Gabon, Bertrand Ebiag-Angoué, et de Gabon Télévisions, Sébastien Ntoutoume, ont rappelé à Guy-Maixent Mamiaka les missions, moyens et perspectives d’actions des entités dont ils ont la charge. Au-delà de quelques réalisations, ils feront part au ministre de leurs moyens limités, pour des actions qui se veulent d’envergure, telles qu’une meilleure sécurisation du complexe Georges Rawiri, une meilleure couverture nationale de la radio, tout comme une volonté de numériser les plateaux pour Gabon Télévision. Les questions de formation et de recyclage des agents, tout comme de la baisse des subventions étatiques, n’étaient pas en reste.
Sur un tout autre plan, le directeur général de Gabon Télévisions, Sébastien Ntoutoume, a profité de cette rencontre pour dénoncer ces agents qui se constituent en force de blocage pour la bonne marche de Gabon Télévisions. Expliquant à sa hiérarchie que ces «indisciplinés» sont, pour son cas, sa direction des affaires financières et de la comptabilité, associée à des syndicalistes estampillés Syprocom (Syndicat des professionnels de la Communication). Le membre du gouvernement a planifié des rencontres entre ces différents acteurs, en vue de régler ces différends.