Un conseil présidentiel s’est tenu récemment au palais Rénovation à Libreville, au sujet de la problématique de l’accès des populations à l’eau potable. Cette réunion qui a regroupé autour du président Ali Bongo Ondimba, le premier ministre, Daniel Ona Ondo, les membres du gouvernement et les principaux acteurs concernés, avait pour objectif d’apporter une solution au problème d’ici à fin 2014, a rapporté la presse présidentielle.
Le premier ministre Daniel Ona Ondo, plusieurs membres du gouvernement, ainsi que les acteurs concernés par les questions de la fourniture d’eau aux populations, se sont retrouvés récemment dans la capitale autour du chef de l’Etat, pour trouver une réponse urgente au problème d’accès à l’eau dont est confronté de nombreux foyers gabonais.
Conformément à l’objectif 19 du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) qui vise à garantir aux populations l’accès à l’eau potable, le président Ali Bongo Ondimba a estimé urgent de mettre les principaux acteurs autour d’une table non seulement pour mieux préciser les rôles des uns et des autres, mais aussi et surtout pour renforcer et accélérer la mise en place des mécanismes pour régler le problème d’ici à la fin 2014.
En effet, malgré les efforts entrepris par les gouvernements successifs, depuis la privatisation de la société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) en 1997, moins de la moitié de la population gabonaise a accès à l’eau courante, indiquait en 2008 le programme de suivi conjoint de l’organisation Mondiale de la santé et l’UNICEF sur l’approvisionnement en eau et l’assainissement. Et, cette situation préoccupante est valable tant en milieu rural ou les infrastructures d’adduction en eau sont insuffisante qu’en milieu urbain où se concentre 80% des gabonais.
A Libreville, la situation est devenue plus qu’anecdotique avec la valse des bidons, de quartier en quartier. Avec les coupures intempestives, même les personnes disposant d’un abonnement mensuel sont obligées d’emboiter le pas de cette de cette ruée vers l’eau. A coté des ménages, les administrations et notamment les centres hospitaliers sont également frappés durement par le manque d’eau, souligne le quotidien Gabon Matin. Pourtant, le gouvernement gabonais avait contracté en 2010 un prêt de 15 milliards auprès de l’Agence française de développement (AFD) pour améliorer la distribution d’eau dans la partie nord de Libreville, qui souffre du manque d’eau depuis plusieurs années. Mais, quatre ans plus tard, l’Etat se heurte au Tonneau des Danaîdes.
Pour Ali Bongo Ondimba, il n’est pas question de tolérer plus longtemps cette situation qui tend à faire croire que l’eau est une ressource rare au Gabon.
Vétusté des infrastructures, défaillances dans la gestion et le suivi de l’exploitation des ouvrages, insuffisances dans l’entretien des machines, difficultés d’acquisition de nouveaux outils de production et de distribution, forte croissance de la population urbaine, tels sont les principales causes auxquelles il faut trouver des solutions.