Organisées le 2 février à Montpellier, les obsèques d’Edouard Valentin ont été perturbées par une manifestation des membres de la Résistance gabonaise. Loin d’être compatissants, ces derniers ont notamment insulté le défunt, sa fille ou encore les personnes venues assister aux funérailles.
Plusieurs membres de la Résistance gabonaise n’ont pas du tout été compatissants envers Sylvia Bongo lors des obsèques de son père, Edouard Valentin, le 2 février à Montpellier. Bien au contraire, ces derniers ont brillé par des commentaires désobligeants envers le défunt et sa fille, et les personnes venues assister aux funérailles.
«Comme on fait chez nous, c’est au deuil qu’on règle les problèmes. Il n’y a rien de mal, mais c’est Sylvia Bongo qui a voulu que les choses se déroulent de la sorte», a déclaré un membre de la Résistance gabonaise présent à la manifestation. «Lorsque des Gabonais ont été tués en 2016, si ces gens-là avaient été sérieux, notamment en observant des minutes de silence, on en serait pas là», a ajouté Messir Nnah Ndong, dans une vidéo de plus d’une heure publiée sur Facebook.
Au-delà des commentaires de l’auteur de la vidéo sur le déroulé de la manifestation, l’on entend clairement certains afficher leur manque de compassion. Tout en insultant les personnes venues assister aux funérailles. «Bande de pédophiles», «bande de cons», «bandes d’homosexuels», «vous êtes des vendus», «Ali Bongo est mort, vous êtes comme des esclaves, bandes de chiens»…
Et Messir Nnah Ndong d’en rajouter une couche : «Les Gabonais sont morts le 31 août 2016. Et voilà Sylvia qui perd son père. Ce n’est que le début d’une longue liste. Beaucoup encore seront frappés d’AVC, notamment. La mort ce n’est pas seulement pour les autres, c’est pour tout le monde».
La manifestation s’est déroulée visiblement aux abords de l’église où était exposée la dépouille d’Edouard Valentin, retardant ainsi la sortie de celle-ci pour un crematorium, à en croire certains manifestants. «Ils ont du mal à faire sortir la dépouille à cause de nous. Car nous sommes postés aux deux sorties de l’église», a affirmé Messir Nnah Ndong.
Cette manifestation traduit la haine viscérale de plusieurs Gabonais envers le système d’Ali Bongo depuis les évènements d’août 2016. «Vous avez vu ce que vous avez fait de nous ? Ce n’est que le début, ça ne fait que commencer», ont promis les membres de la Résistance gabonaise.