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Gabon : Ping cloitré à Libreville
Publié le mardi 5 fevrier 2019  |  Gabon Review
Jean
© Autre presse par DR
Jean Ping posant avec la délégation de l’Onu
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Selon l’hebdomadaire Echos du Nord du 1er février, Jean Ping aurait été empêché de répondre à une invitation de l’Organisation des Nations unies (Onu). La présidente de la Cour constitutionnelle est présentée comme la principale actrice de cet empêchement.

Dans sa livraison du 1er février 2019, l’hebdomadaire Echos du Nord affirme que Jean Ping a été empêché de se rendre à New-York, sur invitation des Nations unies. Pourtant, assure le journal cette invitation aurait suivi la voie officielle, selon les usages diplomatiques. Le «courrier a été réceptionné par le ministre de tutelle, Régis Immongault, le 22 décembre 2018», affirme Echos du Nord.

Une question essentielle reste en suspens : pourquoi les Nations unies n’ont-elles pas adressé une copie de l’invitation à Jean Ping et pourquoi celle-ci ne figure pas dans la liste des pièces jointes figurant au bas du courrier de son avocat au ministre gabonais de l’Intérieur ?

Le courrier adressé à Ping aurait suivi la voie hiérarchique, en passant entre les mains de l’ancien Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, pour conduite à tenir. A son tour, le chef du gouvernement aurait saisi la présidente de la Cour constitutionnelle. Marie-Madeleine Mborantsuo aurait jugé cette sortie inappropriée.

Selon certaines indiscrétions, «l’on a appris que la désormais régente aurait dicté une fin de non-recevoir à une sortie de Jean Ping du territoire gabonais», soutient l’hebdomadaire. Marie-Madeleine Mborantsuo aurait jugé cette «sortie inappropriée et dangereuse vu le contexte» politique actuel.

Le journal affirme que la présidente de la Cour constitutionnelle aurait fait en sorte que l’invitation ne parvienne jamais à son destinataire. Par ailleurs, elle aurait aussi ordonné à l’ancien ministre de la Défense, Etienne Massard Kabinda, de s’assurer que l’interdiction de sortie du territoire de Jean Ping ne souffre d’aucune équivoque.

Pour tenter de desserrer l’étau autour de son client, l’avocat de Jean Ping a saisi le ministre de l’Intérieur. Dans une correspondance datée du 30 janvier, Me Woll demande à Lambert-Noël Matha de restituer le passeport à son.

L’avocat rappelle que lors de sa session du 25 avril au 9 mai 2018, la commission africaine des Droits de l’Homme et des peuples (CADHP) a rendu une décision, à titre conservatoire, ordonnant au Gabon de respecter les droits politiques ainsi que la liberté de circulation de son client. Sur la base de cette décision, estime-t-il, «Jean Ping est libre de sortir et de revenir au Gabon comme bon lui semble, indépendamment de toute procédure judiciaire en cours».

La demande de Me Woll se fonde sur le principe selon lequel «le droit international a la primauté sur le droit national et ce, quel que soit l’Etat concerné».

Dépossédé de son passeport, interdit de sortir du territoire, l’ancien candidat à l’élection présidentielle d’aout 2016 n’a donc pas pu se rendre à New-York.
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