«Dans bientôt et avec les autorités compétentes, la Gabon Oil Company envisage redonner ses lettres de noblesse aux jeux de l’OGSSU» (Lemien Lendzeyi)

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Économie

Publié le mardi 5 fevrier 2019 | Agence Gabonaise de Presse

Parrain du maillot jaune de la dernière Tropicale Amissa Bongo remportée le 27 janvier dernier par Niccolò Bonifazio, la société d'hydrocarbures Gabon Oil Company est depuis un certain temps plus présente lors des grands événements sportifs en l'occurrence la Tropicale Amissa Bongo dont elle était l'un des partenaires privilégiés. Lemien Lendzeyi, responsable en communication de ladite structure, nous explique les raisons de ce positionnement tout en annonçant les projets de la GOC pour le développement du sport au Gabon.

Agence Gabonaise de Presse (AGP) : Pouvez-vous nous présenter la société Gabon Oil Company en quelques mots, ses missions et sa politique sur le plan sociétal ?

Lemien Lendzeyi: «La GOC a été créée en août 2011 Gabon par décret N°1017/PR/MMP. Elle est une entreprise détenue à 100% par la République Gabonaise. Son rôle est principalement de gérer et de défendre les intérêts de l’Etat dans le secteur concurrentiel des hydrocarbures. Dans un avenir très proche, on pourra ainsi voir des stations-services distribuant des produits finis dont le gaz butane estampillés GAB’OIL qui est notre sous filiale qui s’occupe de la distribution au détail des produits pétroliers. Sur le plan sociétal, GOC soutient les efforts gouvernementaux en matière de bien-être des populations à travers le mécénat, le sponsoring et les œuvres de bienfaisance. Par notre RSE, nous voulons faire écho aux propos de SEM, Ali Bongo Ondimba qui parle de prospérité partagée. Sous le leadership de son Administrateur-Directeur Général, Christian Patrichi Tanasa, GOC a l’ambition de devenir le leader de l’industrie et le garant des ressources pétrolières et gazières en République Gabonaise et, partant, dans la sous-région Afrique Centrale».

Depuis un certain temps, la GOC est présente sur les grands événements sportifs organisés au Gabon en qualité de partenaire. Qu’est-ce qui explique ce nouveau positionnement ou cette ouverture ?

«La GOC est présente sur plusieurs événements d’envergures qu’ils soient sportifs ou non. Par votre question, on peut plutôt inférer qu’avec le nouveau top management, la GOC devient peut-être plus visible. Nous sponsorisons par exemple le Marathon du Gabon. Dans bientôt et avec les autorités compétentes, GOC envisage redonner ses lettres de noblesse à l’OGSSU. Il est pour nous important que l’OGSSU renaisse pour la détection des talents et pour une occupation utile de nos jeunes sœurs et frères».

A la dernière Tropicale Amissa Bongo, vous étiez le partenaire principal avec le sponsoring du maillot jaune. Qu’est-ce qui vous a motivé à parrainer ce maillot ? Et qu’est-ce que la GOC gagne en retour ?

«Lors de la dernière édition de la Tropicale Amissa Bongo, comme lors de l’avant dernière, la GOC a fait le choix de parrainer le maillot jaune. C’est le maillot du leader en cyclisme. Par notre ambition d’être leader dans notre domaine qu’est celui des hydrocarbures, il nous a semblé normal de parrainer ce maillot-là. Nous y gagnons en ceci que notre visibilité est renforcée. De plus le temps de la Tropicale est à chaque fois pour nous, un moment de contact direct avec les populations, pour recueillir par nous-mêmes et loin des cabinets d’experts leurs attentes par rapport à notre politique d’implantation des stations-services notamment».

Outre le parrainage de cette tunique, qu’avez-vous posé encore comme action au cours de cette course cycliste ?

«Au-delà du maillot jaune, nous avons distribué plus de 2000 kits aux populations dans le cadre de la Tropicale. Nous avons discuté avec quelques élus locaux pour des actions qui pourront être faites conjointement au bénéfice des populations».

Au risque de nous tromper, nous avons l’impression que vous-vous êtes seulement limités à la remise du maillot jaune au terme de différentes étapes (7) ?

«Comme je l’ai dit, nous avons distribué des kits (goodies) aux populations. D’autre part, nous avons pris part à toutes les Tropicales Party qui étaient de moments d’échanges avec les populations. C’était pour nous l’occasion de faire des quizz et de faire gagner à tout le monde un élément textile ou non de notre kit goodies. Quand nous sommes passés par l’étape du Haut-Ogooué, cela nous a permis entre autres de rencontrer 2 jeunes Gabonais que nous suivons, mais dans le cadre de l’athlétisme. Il s’agit de Christian Gninga et du jeune Bonheur».

Quels enseignements retenez-vous de cette première expérience au rythme de la petite reine gabonaise ?

«La Tropicale est très éprouvante, mais très exaltante et enrichissante. Pour cause, elle est la meilleure course cycliste du continent africain. Cette année à la différence des précédentes, elle a traversé trois pays (Cameroun, Guinée-Equatoriale et le Gabon) et treize villes. Nous avons vu comment le sport peut de ce point de vue être une passerelle entre les peuples, un lien de fraternité. Je me souviens de la ferveur des Camerounais à la vue de leur équipe nationale. Je me souviens de la solidarité des nationaux quand l’équipe du Gabon traversait la ligne d’arrivée. Il nous fallait voir notre Vert-Jaune-Bleu et alors on comprenait avec la force du réel les propos de Pierre De Coubertin qui disait «Le plus important aux Jeux olympiques n'est pas de gagner, mais de participer, car l'important dans la vie ce n'est point le triomphe mais le combat ; l'essentiel, ce n'est pas d'avoir vaincu mais de s'être bien battu».

Nombre d’organisateurs d’événements sportifs veulent également que leurs activités soient sponsorisées par Gabon Oil Company. Que répondez-vous à ces personnes et quels sont les critères que vous exigez pour qu’un projet trouve l’assentiment de votre entreprise citoyenne ?

«La GOC est une entreprise citoyenne. Elle peut donc venir en soutien à toute organisation reconnue à condition qu’elle soit portée par des Nationaux sans pour autant être xénophobe. Nous avons toute une direction qui traite des questions des sponsorings, entre autres. Il revient donc aux organisations demanderesses de faire le pas vers la GOC qui reste attentive. Cependant, nous ne sommes pas une banque ou une structure financière. Nous apportons notre modeste soutien selon nos capacités qui tiennent compte du contexte d’austérité dans lequel le pays est plongé et de nos budgets».

Votre mot de fin…

«Je voudrais pour mot d’ouverture et non de fin, remercier votre gazette pour l’important travail que vous faites. Je voudrais ensuite rappeler que la GOC est une entreprise citoyenne qui œuvre au quotidien à produire le pétrole gabonais par des Gabonais. Enfin, je voudrais annoncer au nom de l’Administrateur-Directeur Général que dans moins d’un trimestre à peu près, nous aurons la fierté de consommer nos produits finis estampillés Gab’Oil».

Propos recueillis par Kennedy Ondo Mba

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