Le club de football du National Foot professionnel dont le président d’honneur est Ali Bongo est en proie à ses «jeunes démons» : l’hémorragie de déboires qui avait fortement entaché l’Athlétique Club de Bongoville (ACB) la saison écoulée, ne s’est pas arrêtée cette année 2013-2014 qui tire presque à sa fin. En grève, les joueurs ont déjà concédé deux forfaits devant les ramener en division 2.
Les mêmes maux refont surface et accablent à nouveau cette formation dont le président d’honneur n’est autre qu’Ali Bongo Ondimba. En effet, comme certains clubs évoluant sous l’égide de la ligue nationale de football, l’Athlétique Club de Bongoville (ACB) a donné l’impression tout au long de la saison sportive qui s’achèvera le dimanche 25 mai 2014 prochain, que sa trésorerie ne parvenait pas à assurer son autonomie. Il lui faut alors compter sur l’apport financier de l’Etat et même lorsque cet apport atterrit dans les caisses de cette formation, les joueurs soutiennent qu’ils n’y voyaient rien de clair.
La goutte d’eau qui est venue faire déborder le vase a été la 24e journée du National Foot lorsque Missile FC qui avait parcouru des centaine de kilomètres pour aller jouer à Bongoville contre le club local, s’est retrouvé sur l’aire de jeu sans son adversaire dont les joueurs se trouvaient à Franceville, capitale provinciale du Haut-Ogooué située à 70 km du lieu de l’épreuve programmée.
Les footballeurs déserteur indiquent qu’ils dénonçaient par cette sorte de grève, le mauvais traitement que l’administration réserve à l’équipe. De source digne de foi, le mal vient d’atteindre son paroxysme à l’ACB où le coach, Thomas Libih, aurait payé de sa poche pour que l’équipe se rendre, dernièrement, au stade d’Akouakam, en vue d’un match contre l’Union Sportive d’Oyem. L’anecdote veut même qu’une fois dans la ville de Manfred Mendame Ndong, lors de la 23e journée, l’encadrement technique et les joueurs ont été confinés à des restaurants de fortune pour se nourrir.
Dire que l’AC Bongoville compte de grosses pointures dans son staff dirigeant, à l’instar d’Ernest Mpouho Epigah, ministre de la défense nationale, Cédrick Mpouho Epigha, célèbre agent de jouer, et bien d’autres grands noms de l’administration publique connus pour être fortunés. Lorsqu’un tel club en vient à tirer le diable par la queue, on se demande quel pourra être le sort de certaines formations évoluant sur fonds propres.
Et comme si cela ne suffisait pas, le match Sogea FC contre AC Bongoville, programmé pour le dimanche 18 mai 2014, en 25e journée du National Foot, s’est à nouveau soldé par une défaite, les bongovillois persistant sur leur lancée si rien n’est fait par leur directoire.
Or, les textes qui régissant le déroulement du National Foot stipulent que toute équipe qui orchestre un forfait à moins de trois journées de la fin du Championnat national professionnel du Gabon, est automatiquement renvoyé en seconde division. La Linaf se retrouve ainsi dos au mur, car elle devra statuer sur les deux défaites concédées par le mouvement de grève des joueurs d’AC Bongoville.
