Jusque-là, rien n’est officiel, bien que la chose semble secrètement nourrit par l’ancien président de la Commission de l’Unité africaine (UA) et certains de ses collaborateurs : aux dernières nouvelles, Jean Ping multiplierait les stratégies en vue d’obtenir le soutien de la France et de ses nombreuses relations à l’international.
Depuis sa déclaration de rupture, il y a quelques mois, avec ce qui était sa famille politique, Jean Ping ne s’est pas officiellement annoncé comme un des potentiels challengers d’Ali Bongo à l’élection présidentielle de 2016. Pourtant, selon des informations récurrentes, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) se serait lancé dans une opération de charme à nul autre pareil, en vue de mettre toutes les chances de son côté, si tant est que l’idée d’une éventuelle candidature, le cas échéant, lui venait à l’esprit. Aussi, aurait-il eu l’ingénieuse idée de mettre à contribution ses nombreuses relations à l’international pour l’aider dans cette optique.
En effet, à en croire le célèbre média confidentiel La Lettre du continent (du 14 mai 2014), l’ancien ministre des Affaires étrangères d’Omar Bongo qui a bien dit ne plus rien avoir à faire avec le pouvoir du bord de mer, multiplierait ces dernières semaines des stratégies visant à susciter quantité de soutien, aussi bien en France que dans certains pays africains où il estime savoir compter sur des relations de longue date, glanées durant sa prolixe carrière de diplomate.
Pour ce faire, l’homme à qui certains chefs d’Etats et autres responsables politiques à travers le monde doivent quelques services, ferait désormais jouer son carnet d’adresse dont il connait seul l’étendue. En effet, des Français Alain Juppé (ancien Premier ministre sous Nicolas Sarkozy), Jean-Christophe Cambadélis (député de Paris et actuel premier secrétaire du Parti socialiste (PS) auquel appartient François Hollande), Jean-Marc Simon (lobbyiste et ex-ambassadeur de France au Gabon) au Tchadien Idriss Deby Itno, en passant par le Congolais Denis Sassou Nguesso, Jean Ping réactiverait la ferveur des relations entretenue avec ces derniers.
Et certains de ses collaborateurs seraient désormais sur le terrain pour baliser la voie jusqu’à l’élection présidentielle de 2016. «Attendu à Paris mi-mai, le fondateur du cabinet Ping & Ping envisage par ailleurs de renforcer ses relations avec le camp socialiste. Son conseiller et cousin, le professeur Joseph John-Nambo, par ailleurs très lié à l’opposant André Mba Obame, séjourne dans la capitale française depuis plusieurs semaines en vue d’approcher le cabinet de Jean-Christophe Cambadélis», rapporte la lettre d’information confidentielle à abonnement.
Jean Ping que de nombreux Gabonais présentent désormais comme l’une des pires frayeurs du Parti démocratique gabonais (PDG, pouvoir) dont il a longtemps été un membre, aurait-il donc lancé sa stratégie de conquête du pouvoir ? Qu’à cela ne tienne, il est à prévoir un rude combat par «amis» interposés, entre Ali Bongo et l’ancien diplomate, sur le chemin de 2016. A qui bénéficiera ce jeu ? Qui vivra verra !
