Revenue au-devant de la scène après deux ans d’absence, Pascaline Bongo s’emploie à «protéger les intérêts» de la famille et «consolider les liens familiaux», fragilisés par l’accession au pouvoir d’Ali Bongo en 2009.
Il faudra de nouveau compter avec Pascaline Bongo au Palais du bord confirmée à son poste de «Haut représentant personnel du président de la République».
Selon La Lettre du Continent du 30 janvier, la sœur ainée d’Ali multiplie actuellement les consultations de dirigeants d’entreprise et de personnalités politiques locales. Objectif : «protéger les intérêts des Bongo depuis l’absence de son frère en dehors du pays et influer, le cas échéant, sur le choix d’une personnalité susceptible de lui succéder».
Un costume que Pascaline Bongo a déjà endossé puisqu’elle a longtemps servi d’interface avec les investisseurs étrangers sous le régime de son père, Omar Bongo. «Soutenue discrètement par son compagnon, Paul Toungui, ex-ministre des affaires étrangères d’Omar Bongo puis de l’actuel chef de l’Etat, Pascaline Bongo est en rapport avec le nouveau premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé, plusieurs ministres dont Pascal Houangni Ambouroué (Pétrole et Hydrocarbures), ainsi que des personnalités tel Eric Dodo Bounguendza, secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG)», rapporte la lettre confidentielle.
La Lettre du Continent croit également savoir que la sœur aînée d’Ali Bongo, très proche d’Henri-Claude Oyima, patron de la BGFI Bank, gère toujours la holding familiale Delta Synergie. Tout comme elle entretient toujours d’étroites relations avec plusieurs patrons des sociétés publiques, à l’instar de son beau-frère Serge Thierry Mickoto, responsable du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS).
«Elle compte par ailleurs sur son frère Omar-Denis Bongo pour soigner ses rapports avec Denis Sassou Nguesso. Petit-fils du président congolais, celui-ci vit entre le Congo Brazzaville et la Grande-Bretagne, où il a achevé ses études à l’Université d’Oxford», soutient La Lettre du Continent. En gros, Pascaline Bongo entend bien «consolider les liens familiaux éclatés depuis l’accession de son frère à la tête du pays en 2009».