Les agents du Programme de maitrise des dépenses des télécommunications, eau et énergie de l’Etat (PMDTE) ont poursuivi leur grève générale illimitée, le 30 janvier à Libreville.
Lancé le 22 janvier, le mouvement d’humeur des agents du Programme de maitrise des dépenses des télécommunications, eau et énergie de l’Etat (PMDTE) s’est poursuivi ce 30 janvier à Libreville. Le collectif des agents de ce programme réclame toujours la rétrocession du programme à la direction générale du Budget et des Finances publiques (DGBFIP), dont la gestion est actuellement assurée par le secrétariat général du ministère du Budget.
«Rattaché au secrétariat général du ministère du Budget, le PMDTE avait été monté par arrêté qui a pris fin en octobre 2018. Dans nos investigations, nous nous sommes rendus compte que dans le décret qui crée la DGBFIP, l’un de ses articles stipules que toutes missions d’assainissement des finances publiques en termes d’eau, électricité et télécommunications sont dévolues à ladite direction», a confié un agent ayant requis l’anonymat.
«Aujourd’hui, le programme étant obsolète, l’on souhaite que ses missions et son personnel soient rattachés à la DGBFIP. Et depuis peu, il y a un certain climat délétère au sein du PMDTE, lié à l’inflexibilité du gérant de celui-ci à céder le management du programme qui a atteint ses limites. C’est d’ailleurs une autre des revendications phares», a poursuivi l’agent.
Le 9 janvier, un préavis de grève a été déposé chez le secrétaire général du ministère du Budget. Un préavis resté lettre morte et ayant débouché sur la grève générale illimitée lancée le 22 janvier dernier. «Nous tenons d’ailleurs à rappeler que le collectif des agents du PMDTE a sollicité la couverture du syndicat national des agents du Budget, parce qu’un collectif n’est pas statutaire. Nous sommes encadrés par ce syndicat mais les négociations n’ont toujours pas débuté», ont souligné les grévistes.
Ces derniers sont d’autant plus remontés que le secrétaire général adjoint 1 du ministère du Budget leur a fait le compte rendu d’une réunion à laquelle ils n’ont nullement été conviés. «Il nous a notamment signifié qu’il y a eu une rencontre entre le conseiller juridique du ministre, le secrétariat général et la DCRH. Curieusement, le collectif n’a pas été invité à prendre part à ces discussions, encore moins le syndicat national des agents du Budget», ont regretté les agents du PMDTE.
Une réunion ayant débouché sur certaines résolutions. «Mais la décision revient au ministre et normalement, nous serons édifions sur notre sort 48 heures au plus tard», ont-ils affirmé. En attendant, le collectif a dit poursuivre son mouvement d’humeur. «Si la loi n’est pas respectée, nous continuerons notre mouvement de grève. D’autant que la DGBFIP elle-même a demandé à ce que le PMDTE lui soit rétrocédé», a conclu la quarantaine d’agents que compte le PMDTE.