En proie à d’importantes tensions budgétaires plombant son fonctionnement, la Haute autorité de la communication (HAC) a été reçue par le ministre du Budget, le 30 janvier à Libreville. Tenu pour responsable de cette situation, Jean-Fidèle Otandault s’en est défendu, assurant que tout rentrera dans l’ordre à la HAC.
Echaudé par les affirmations selon lesquelles il bloque volontairement le fonctionnement de la Haute autorité de la communication (HAC), le ministre du Budget a reçu les membres de cette institution, le 30 janvier à Libreville. «Il était important de se rencontrer pour dissiper tout malentendu», a confié Jean-Fidèle Otandault à l’issue de la rencontre.
Plombée par les difficultés de fonctionnement, la HAC a sollicité une rallonge budgétaire auprès de la Direction générale de la comptabilité publique et du trésor (DGCPT). Un rajout censé lui permettre de supporter aisément les salaires de ses agents, ses conseillers membres et les membres de leurs cabinets ; ainsi que l’achat du matériel de fonctionnement.
Une doléance restée lettre morte et ayant laissé dire à la HAC que le ministre du Budget bloquait volontairement le processus. «C’était donc l’occasion d’édifier les membres de la HAC sur le processus de budgétisation», a souligné Jean-Fidèle Otandault. «Je n’interviens pas dans le processus de budgétisation, tout comme je ne suis pas capable de modifier la Loi de finances, qui s’impose à nous tous», a ajouté le ministre du Budget.
Ce dernier a par ailleurs regretté le sens des priorités de HAC, qui aurait pu se défaire de certaines difficultés avec la manne reçue dans le cadre des élections législatives et municipales 2018. Elle avait en effet reçu deux milliards de francs CFA. Jean-Fidèle Otandault a cependant assuré que «les problèmes de la HAC seront réglés», sans cependant fixer d’échéance précise.
Une promesse ayant visiblement ravi les membres de la HAC. «Le ministre nous a donné des assurances pour régler les problèmes», s’est réjoui le porte-parole de l’institution. «Nous sortons de là satisfaits», a conclu Lucie Akalane.