Le 25 janvier dernier, à Malabo en Guinée équatoriale, le président de la Commission de la CEMAC, le Pr Daniel Ona Ondo (photo), a fait un bref bilan de la situation de l’institution communautaire qu’il préside.
Si dans son allocution circonstancielle, il a relevé de nombreux acquis au cours de l’année 2018, Daniel Ona Ondo n’a cependant pas fait mystère de la délicate situation financière qui plombe le fonctionnement optimal de la Commission.
Au chapitre de ces écueils, il a notamment mis en exergue, le faible taux de recouvrement de la Taxe communautaire d'intégration (TCI). « Pour un potentiel de 100 milliards FCFA, la TCI est recouvrée en moyenne à hauteur de 30-35 milliards FCFA.», a-t-il déploré. Et par conséquent, « l’institution a de la peine à apurer la dette, notamment celle due au titre des indemnités des départs des premiers responsables et des fonctionnaires des institutions », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, a-t-il poursuivi, « les impayés dus aux prestataires s’accumulent avec des risques de suspension de leurs interventions, préjudiciables aux activités de la Commission ».
Pour remédier à cette situation, Daniel Ona Ondo a exhorté l’agent comptable central à lancer les opérations de recensement de cette dette pour en cerner l’ampleur et de s’accorder avec les créanciers sur des échéanciers soutenables.
Car selon lui « tout doit être fait pour honorer la dette due à nos fonctionnaires partis en retraite. Ils le méritent», a-t-il ajouté. Avant d’appeler chaque commissaire à jouer sa partition dans la démarche de lobbying auprès de son Etat, afin que celui-ci reverse la TCI qui constitue désormais une recette affectée à la Communauté.