Lors de la conférence inaugurale de la troisième édition du New York Forun Africa (NYFA), Richard Attias, promoteur de cet événement, s’est prêté aux questions de la presse, revenant sur la guéguerre avec le Front des indignés et le financement de son raout, entre autres.
Richard Attias s’est expliqué, le 16 mai, sur les financements du NYFA, l’un des griefs fait à cette organisation étant l’usage des fonds publics. L’homme d’affaires franco-marocain était accompagné duministre des Relations avec les institutions constitutionnelles, Porte-parole du gouvernement gabonais, de la présidente de la Confédération patronale gabonaise (CPG) et du Directeur général du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS).
«A la veille de la 3e édition du New York Forum Africa au Gabon, nous venons dénoncer votre participation à cette mascarade qui consacre le déni, par les hautes autorités françaises, de l’aspiration légitime du peuple gabonais à rêver d’une vie meilleure. Car, c’est avec des fonds publics que M. Richard Attias invite des centaines de personnes au Gabon depuis trois ans pour tenter de redorer l’image d’un dictateur et de son régime prédateur», écrivaient les membres du Front des indignés dans une lettre adressée à Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international de la France, lui demandant de renoncer à participer à ces assises.
En réponse de quoi, sans en indiquer le montant, Denise Mekam’ne, ministre et porte-parole du gouvernement, a soutenu que c’est bien l’Etat gabonais qui finance le NYFA «C’est le Gabon qui sollicite. C’est le Gabon qui finance», a-t-elle déclaré. Et d’argumenter en demandant, s’il n’est pas plus cher d’envoyer chaque ministre dans une conférence organisée dans d’autres pays, plutôt que leur offrir en un même lieu et sans se déplacer les interlocuteurs pour la rencontre desquels les ministres gabonais auraient parcouru le monde. Denise Mekam’ne a de plus réitéré une idée reçue et toujours pas vérifiée selon laquelle le Nyfa permet au Gabon d’acquérir des compétences et encourage l’économie nationale.
La preuve, estime Richard Attias, 80% du financement de l’Etat gabonais pour ce jamboree de people sont réinjectés dans l’économie nationale, notamment dans l’hôtellerie, la restauration et autres emplois crées durant l’événement. De même, soutient-il, le secteur du tourisme et la vente de la destination Gabon en sortent gagnants. Pour lui, les quelques 20% restants sont utilisés à l’extérieur pour répondre aux besoins pour lesquels le Gabon n’a pas encore de compétences. Ce qui fait, a-t-il dit, que les honoraires n’atteignent pas les 5% de ces financements.
Amené à parler des Indignés du Gabon, Richard Attias n’est pas allé par quatre chemins : «Une personne qui insulte perd toute sa crédibilité et sa légitimité. Permettez-moi d’en faire une affaire personnelle, madame le ministre. Mais quand on insulte mon épouse, quand on m’insulte par écrit, à partir de là on perd toute reconnaissance parce que la personne perd sa dignité».
Le promoteur du Nyfa poursuit et relève que «ce n’est pas en faisant des lettres ouvertes à des personnalités internationales que vous aidez votre pays (…) Le Gabon doit être ouvert. Si vous voulez que les gens voient ce qui va bien et ce qui ne va pas bien, il faut au contraire qu’ils viennent et qu’ils le voient. Il n’y a aucun problème. Ces personnes quelle qu’elles soient, aussi bien des ministres que d’autres, ce n’est pas en les isolant de votre pays que vous allez aider votre pays à être ouvert et à entrer dans le concert des nations. Dialoguons !», a lancé R. Attias.
A noter que pendant que se tiendront les assises du troisième Nyfa, du côté de Brainforest, se tiendront également les assises du Front des Indignés qui constituent un anti Nyfa.