S’il fut un temps où les bus scolaires transportaient gratuitement les élèves à port gentil, ce n’est plus le cas de nos jours. Chaque parent devant fournir lui-même le transport à son enfant et ce, au moment où la Société gabonaise de transport (Sogatra) a cessé d’émettre dans la capitale économique depuis déjà 8 mois. Ces élèves, à défaut d’avoir de l’argent de transport conséquent sont contraints d’aller à pied dans les établissements scolaires qu’ils fréquentent.
Les déboires de la cité pétrolière ne semblent pas appartenir au passé. Si dans un article, intitulé “Port-Gentil sans scanner médical” et publié le vendredi 25 janvier, nous abordions les problèmes en matière de matériels sanitaires, l’heure est aux carences en matière de transport. En effet, les populations Port-Gentillaises sont exposées aux difficultés de transport particulièrement les élèves. Ces derniers sont pour la plupart obligés de se réveiller très tôt pour espérer obtenir un taxi ou pour faire le trajet à pied et arriver à l’heure en salles de classes. Et pour cause, la Sogatra entrée en grève depuis près d’un an a cessé toute activité dans Port-Gentil.
Si la carence en moyens de transport affecte déjà la population Port-Gentillaise, il est à noter qu’un système de transport est en développement. Il s’agit de l’abonnement mensuel à des taximen moyennant une somme forfaitaire comprise entre 25 000 Fcfa et 30 000 Fcfa. D’autres par contre optent pour le covoiturage qui veut que les parents dont les enfants vont dans les mêmes directions s’associent pour que ces derniers soient pris en charge par un conducteur commun avec un prix d’ensemble tournant autour 100 000 Fcfa le mois. Mais ces modalités sont réservées aux familles en capacité de financement en dépit des aléas économiques.
Par ailleurs, les victimes directes de cette situation restent les foyers jugés économiquement faibles. Il est difficile pour ceux-ci de contracter avec les taximen surtout à ces tarifs haut de gamme. Ainsi, ils conseillent à leurs enfants de se lever très tôt pour rallier, à pied, leurs établissements scolaires, en empruntant des raccourcis. Mais cela peut s’avérer risqué car depuis peu Port-Gentil a une réputation de fief de grands bandits.
Ces derniers faisant leur loi sur les plus vulnérables notamment les femmes et les enfants. Ce fut le cas le samedi 19 janvier dernier non loin du lycée Thuriaf Bantsantsa où une jeune fille s’est fait dépouiller et violée vers 6 heures du matin alors qu’elle se rendait au cours.