S’appuyant sur le silence de la Cour constitutionnelle concernant sa requête sur la mise en place d’une commission parlementaire opposition-majorité, aux fins d’aller s’enquérir de l’état de santé réel du chef de l’Etat à Rabat, le président de Dynamique unitaire évoque deux hypothèses : «Ali Bongo est mort ou incapable de diriger».
Le chef de l’Etat ne fait plus partie du monde des vivants ou alors, il n’est plus en capacité de gérer le pays. Telles sont hypothèses avancées par le président de Dynamique unitaire. Jean Remy Yama, qui s’est ainsi exprimé sur le plateau du Journal Afrique sur TV5Monde.
«Dynamique unitaire et la société civile ont saisi la présidente de la Cour constitutionnelle, le 7 décembre 2018, pour solliciter une audience et la mise en place d’une commission parlementaire opposition-majorité, pour aller à Rabat et rendre compte au peuple de la situation réelle d’Ali Bongo. Plus d’un mois plus tard, la présidente de la Cour constitutionnelle ne nous a pas répondu», a rappelé le leader syndical.
Pour lui, il est évident que l’on cache le chef de l’Etat. «Qui a intérêt à maintenir le président en vie ? Il n’y a que l’exécutif qui nous dit qu’Ali Bongo est vivant, qu’il se porte bien à travers des photos et vidéos. Pour l’instant on n’y croit plus sincèrement. Et si la Cour ne nous permet pas de mettre en place cette commission parlementaire opposition-majorité, nous sommes à même de dire qu’Ali Bongo est mort ou incapable diriger», a soutenu Jean Remy Yama.
Ces hypothèses ont remis au goût du jour la question de vacance de pouvoir. «Depuis le 24 octobre 2018, Ali Bongo a disparu. Et ça il faut le dire clairement. Et nous devons simplement penser à la transition, ou tout au moins appliquer l’article 13 de la Constitution (…). C’est ce que la société civile va exiger dans les jours qui viennent», a annoncé le président de Dynamique unitaire.
Un processus d’autant plus urgent que la situation socio-économique du pays est «bloquée et très incendiaire». Selon Jean Remy Yama, «il suffirait d’une étincelle pour mettre le feu aux poudres dans la mesure où l’atmosphère sociale elle liée à la situation politique, qui elle est fragilisée par l’absence du chef de l’Etat depuis le 24 octobre 2018».