Des agents d’une entreprise de sécurité privée russe auraient séjourné récemment au Gabon avant d’être envoyés au Venezuela pour assurer la protection de Nicolas Maduro, en pleine crise politique.
Des mercenaires russes ont-ils séjourné récemment au Gabon ? Si leur présence n’a pas été officialisée, ni par les autorités gabonaises ni par la représentation diplomatique russe au Gabon, les raisons de leur séjour supposé ne sont pas connues jusqu’à lors. Il n’empêche, contacté par les agences de presse Reuters et AFP, Evguéni Chabaïev, qui se présente comme le chef d’un groupe paramilitaire cosaque soutient que des mercenaires russes ont été envoyé par deux vols charters à La Havane à Cuba, avant d’être redirigés vers Caracas au Venezuela où ils seraient arrivés le 22 janvier.
Le paramilitaire assure que certains de ces mercenaires censés assurer la sécurité du président vénézuélien Nicolas Maduro, dont le pouvoir est contesté par l’opposant Juan Guaido, étaient présents quelques jours plus tôt au Gabon. Pourquoi ? Nulle ne le sait. Certains n’hésitent pas à faire le rapprochement avec la tentative du coup de force du 7 janvier dernier à la Maison Georges Rawiri. Les mercenaires russes étaient-ils venus prêter main forte à l’armée gabonaise après la tentative de putsch initiée par des jeunes militaires gabonais en tête desquels Kelly Ondo Obiang de la garde d’honneur de la Garde républicaine ?
Ces dernières années, la représentation diplomatique russe au Gabon n’a pas cessé d’afficher sa volonté de renforcer la coopération entre Libreville et Moscou, y compris sur le plan sécuritaire. En juin 2017, l’ambassadeur de la Fédération de Russie au Gabon, Dmitry Kourakov avait d’ailleurs dit à Lambert-Noël Matha, le ministre gabonais de l’Intérieur, toute la disponibilité de son pays, notamment dans la formation et le renforcement des capacités des fonctionnaires de la police gabonaise. Sur le plan de la défense, Libreville et Moscou ont également envisagé de renforcer leur coopération.
Toutefois, s’agissant de l’envoi de militaires au Venezuela, dimanche 27 janvier, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a nié l’information de l’agence de presse Reuters relayée par plusieurs médias à travers le monde.