Un jeune malien de 8 ans résidant à Bitam a été enlevé, puis décapité par ses ravisseurs qui réclamaient une rançon de 5 millions au père du mineur.
Mardi 13 mai, un jeune malien a été enlevé à Bitam dans la province du Woleu Ntem. Après de nombreuses recherches, les parents du garçon ont reçu un appel des ravisseurs qui leur ont intimé l’ordre de leur fournir la somme de 5.000.000 de F CFA en échange de leur enfant. Pendant que les parents s’activaient à rassembler la somme d’argent demandée, les ravisseurs ont rappelé le père du mineur pour annoncer le lieu où l’enfant se trouvait, mais mort, cette fois.
Arrivés sur le lieu indiqué, les parents, accompagnés des policiers découvriront le petit garçon décapité.
Depuis lors, les enquêteurs ont arrêté trois individus, des ressortissants camerounais, malien et gabonais, suspectés d’être les ravisseurs.
Mais selon des sources judiciaires, le chef de la bande serait toujours en cavale au Cameroun.
Face à l’horreur du drame, une délégation composée des ministres Guy Bertrand Mapangou (Intérieur), Pastor Ngoua N’Neme (Communication), Ernest Mpouho Epigat (Défense nationale), du gouverneur de province et d’autres personnalités, s’est rendue à Bitam jeudi 15 mai, pour soutenir la famille et s’enquérir des avancées de l’enquête policière.
« Chacun de vous est responsable de son prochain et de lui-même, car aujourd’hui c’est la famille de M. Diallo qui pleure son enfant, demain, le tour reviendra à qui ? Il est impératif que chaque citoyen puisse témoigner d’un comportement salvateur envers son prochain », a souligné le ministre de l’Intérieur.
« La loi va s’appliquer à toute personne qui l’enfreint et elle sera impitoyable. Il sera inadmissible que ce genre de situation se répète au Gabon », a quant à lui rétorqué le ministre de la Défense nationale.
Comme pour rajouter au caractère particulièrement tragique de cette affaire, à l’annonce du décès du jeune garçon, la tante de ce dernier a succombé à un arrêt cardiaque.