La correspondance du secrétaire général du ministère de la Fonction publique datée de ce jeudi 22 janvier, aux termes de laquelle, il notifie à ses collègues des autres ministères de poursuivre ma mesure de pointage au poste. Ce rappel n’a pas manqué de susciter des vives réactions dans l’opinion, notamment celle de la confédération syndicale Dynamique unitaire (DU) qui a relevé caractère arbitraire et illégal.
Alors que l’année 2019 démarre à peine et que des fronts sociaux couvent ci et là, le secrétaire général de la Fonction publique voudrait, à en lire son courrier aux secrétaires généraux des autres ministères à travers lequel il leur fait un rappel sur l’application des opérations de contrôle de présence physique et permanente des agents publics et de la main d’oeuvre non permanente à leur poste. Autant dire que le gouvernement entend appliquer ces mesures prises dans le cadre du plan de relance économique (PRE) en dépit de la décision de la Cour Constitutionnelle.
C’est en tous cas ce que laisse entendre la première force syndicale du Gabon. Contacté par Gabon Média Time, pour réagir à cette lettre, Louis Patrick Mombo secrétaire général de ladite structure a dénoncé son caractère illégal car ne reposant sur aucune base juridique ou statutaire. « Ni le statut général des fonctionnaires, ni le statut général de la fonction publique, dans aucun texte n’est mentionné ce fameux pointage», a-t-il précisé.
La confédération syndicale rappelle que dans sa décision N° 217/CC du 30 octobre 2018, la Cour Constitutionnelle remet en cause certaines mesures d’austérité. « A l’exception de celle relative au paiement des agents publics par bons de caisse, les mesures arrêtées en conseil de ministres du 21 juin 2018 ne peuvent être traduites dans les faits que dans le strict respect des procédures prévues en la matière », précise la Cour à l’article 1 de ladite décision.
Cette mesure est donc, pour le secrétaire général de Dynamique unitaire non avenue et doit être sans effet sur les agents publics. « Le pointage étant lié à ces mesures d’austérité, ne peut être appliqué dans la fonction publique gabonaise. C’est aussi simple que clair » a-t-il conclu.