En grève depuis trois semaines, plusieurs enseignants, issus des promotions 2015 et 2016 de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) et de l’Ecole normale des instituteurs (ENI), ont décidé, lundi dernier, de passer la nuit au sein du ministère de l’Education nationale, pour davantage interpeller la tutelle sur leur situation.
Après être rentrés en grève le lundi 07 janvier dernier «pour quatre années de travail sans salaires», les enseignants issus des promotions 2015 et 2016 de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) et de l’Ecole normale des instituteurs (ENI), poursuivent leur mouvement de grève. Ils ont marqué les esprits, lundi, en passant une nuit à la belle étoile au sein du ministère de l’Education nationale, à Libreville, afin de faire aboutir leur revendication. Celle-ci tient principalement à la régularisation de leurs situations salariales. Car ces éducateurs ne touchent que des présalaires depuis leurs entrées en fonction.
Toute chose qui est en totale contradiction avec les dispositions du Statut général de la Fonction publique, comme aime à le rappeler un des leaders du groupe de grévistes, Béranger Nyare Ango. Et ce dernier de citer l’article 78 dudit Statut, et qui stipule que «l’agent public a droit à une juste rémunération après service fait. Ce qui n’est pas notre cas».
Les grévistes, qui ont été reçus par le nouveau ministre de tutelle, Michel Menga Messone, disent avoir été appelés à la patience par ce dernier. Le temps pour lui de s’imprégner du dossier. Ce coup d’éclat apparait donc comme une manière pour eux de maintenir la pression sur leurs interlocuteurs. Vivement une fin heureuse de cette épopée.