L’eau, a-t-on coutume de dire, c’est la vie. Et lorsque des inquiétudes surviennent quant à la qualité de ce précieux liquide, comme c’est le cas présentement dans des ménages Gabonais, il y a lieu de tirer la sonnette d’alarme.
Que n’a-ton pas déjà dit sur la qualité de l’eau produite au Gabon ? Voilà en effet quelques années que l’eau courante produite dans notre pays pose problème. Au-delà de l’indisponibilité de cette denrée dans des foyers, l’eau distribuée par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a perdu en qualité, de l’avis de tous. Dépôt de matières, arrière-goût, et couleur approximative sont le lot des récriminations qui sont faites à ce produit. Pourtant, nous a-t-on appris, l’eau potable est incolore, inodore, et sans saveur. C’est dire que les consommateurs gabonais font face à un problème crucial, qui appelle à des solutions toutes aussi radicales.
Ces manquements, aux conséquences sanitaires importantes, ont déjà poussé les plus nantis, pour ne pas dire les plus consciencieux, à se rabattre vers la consommation d’eau minérale. Et c’est tout naturellement que ce commerce a le vent en poupe. D’autres encore, aux moyens plus limités, se réfugient dans des filtres à eau. Autant d’initiatives qui n’arrangent pourtant pas le problème de fond : la mauvaise qualité de l’eau de dame SEEG.
La solution passe pourtant par un investissement massif dans l’outil de production. Car, dit-on, que la présente et unique usine de traitement d’eau de Ntoum, à une quarantaine de kilomètres de Libreville, peine à satisfaire la forte demande. Mieux, son rythme de production infernal ne laisserait plus assez de temps aux techniciens pour bien nettoyer les équipements de production (cuves, canalisations, etc.)
Toute chose qui explique la situation déplorable actuelle. Les pouvoirs publics, qui ont la responsabilité de la SEEG depuis le départ du groupe Veolia, l’an passé, sont à nouveau rappelés à l’exigence de la production d’une eau de qualité. Au risque de voir proliférer, comme cela a commencé à être le cas, des maladies d’origine hydrique telles que la fièvre typhoïde. Un appel d’autant plus légitime que depuis l’année 2002, l’accès à l’eau potable est considéré comme un droit de l’homme fondamental.