Une note d’information affichée le lundi du 21 janvier dernier dans toutes les entités sous tutelle du ministère de la Communication, fait état de la suspension du pointage pour les agents au ministère de la Communication. Un satisfécit pour ces travailleurs qui exercent dans un domaine bien particulier.
Jugée contraignante par certains, et inadaptée par d’autres, la signature des fiches de pointage est «suspendue jusqu’à nouvel ordre» pour les agents du ministère de la Communication en général, et les journalistes en particulier. Une note datée d’information affichée dans toutes entités sous tutelle du ministère de la Communication le lundi 21 janvier, et signée du directeur central des ressources humaines de ce département ministériel, atteste de cette décision pour le moins satisfaisante pour les hommes de médias.
Plusieurs d’entre eux avaient, en effet, longtemps relevé l’inadéquation de cette mesure avec le métier de communicateur. Lequel se pratique à toutes les heures de la journée, et donc au-delà des heures de travail règlementées par la Fonction publique (7h30-15h30).
Certains observateurs voient même cette annulation comme un début de réponse du gouvernement aux interpellations du Syndicat des professionnels de la Communication (Syprocom). Lequel syndicat ne cesse, depuis la tentative du putsch du 7 janvier dernier à Gabon Télévision, d’appeler le gouvernement à accorder aux communicateurs leur statut particulier tant réclamé.
Pour rappel, les fiches de pointage ou de présence au poste font partie d’une pléthore de mesures adoptées en juin 2018 par le gouvernement, dans le but de réduire le train de vie de l’Etat. Si certaines de ces mesures ont connu une adhésion de l’opinion publique, comme la réduction du personnel au sein des hautes sphères de l'Etat, d’autres, par contre, ont fait face à une levée de bouclier. C’est le cas des fiches de présence au poste, du gel des concours, des recrutements et des avancements à la Fonction publique, etc. D’ailleurs, toutes ces mesures dites d’austérité ont été abrogées par la Cour constitutionnelle, le 30 octobre dernier, après requête de la centrale syndicale Dynamique unitaire. Mais elles continuent vraisemblablement d’être appliquées. Un dossier brûlant qui attend le nouveau ministre de la Fonction publique, Madeleine Berre.