Le jeune ministre dit être un homme d’ouverture à l’image de son oncle décédé en avril 2015 à Yaoundé au Cameroun. Contrairement à ce que ses détracteurs pensent.
Depuis son entrée au gouvernement le 5 janvier dernier, Franck Nguema est la cible de nombreuses critiques. Le ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre des Forêts et de l’Environnement chargé du Plan climat est accusé d’avoir trahi la mémoire de son oncle, André Mba Obame, farouche opposant, de regretté mémoire.
Il est reproché à cet ancien soutien de Jean Ping, candidat malheureux à la dernière présidentielle, de faire désormais chorus avec un pouvoir qui a combattu son «père». Mais, celui qui a été élu député indépendant du 2e arrondissement d’Akanda en octobre 2018 sait répondre à ses détracteurs.
Au cours d’une sortie sur les antennes de Vox Africa, il tient à situer sa position et à expliquer ce choix. «Ce qui est sûr, c’est [qu’il est] en phase avec [ses] idéaux. AMO [André Mba Obame, NDLR] était un homme d’action, dans la modernité et l’ouverture», a-t-il déclaré. Franck Nguema entend donc par ouverture «la capacité de concilier les oppositions apparentes, mais fécondes». «Tous les bons ne sont pas d’un côté et tous les mauvais de l’autre», fait-il savoir.
Pour le jeune ministre, ce choix s’est fait avec l’onction de l’électorat avec qui il a parlé le langage de la vérité. «J’ai été franc avec les Akandaises et les Akandais qui m’ont donné leur confiance. Je leur ai dit que je parlerai avec tout le monde, en tant qu’homme politique, sans exclusive. Si le président de la République m’appelle au gouvernement, pourquoi dois-je me débiner puisque j’ai promis aux Akandais que je veux leurs suffrages pour participer à la construction du Gabon et [contribuer] au bonheur des Gabonais?», a-t-il questionné.
D’après lui, «il faut être constant, cohérent quand on est un homme politique». Même s’il relève que «les hommes politiques tournent entre majorité et opposition (…) Ceux qui, hier étaient dans la majorité sont aujourd’hui opposants».