Le Président du Front patriotique gabonais (FPG), Gérard Ella Nguema a animé un point de presse au siège de sa formation politique sis au quartier Sotega dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville. A cet effet, le premier responsable de ce parti de l’opposition a appelé la 13ème législature de la nouvelle Assemblée nationale à se pencher sur le réajustement de la Constitution gabonaise.
Au cours de son allocution face la presse, le Président du FPG a estimé que les textes de la loi fondamentale gabonaise sont «devenus caducs au fil du temps ». Toute chose qui l’a amené à proposer au Parlement de lancer le processus de révision de la Constitution gabonaise.
Pour l’ancien candidat aux élections législatives du 27 octobre dernier, cette démarche est impérative et urgente au regard des manquements qui ont entrainé la manipulation de la Constitution par la haute juridiction. «Nous avons vécu une expérience inédite, le 30 avril dernier, avec la dissolution de l’Assemblée nationale par la Cour constitutionnelle, laquelle avait dû, sur le coup modifier certaines dispositions sous prétexte qu’il existait des vides juridiques. Ce fut encore le cas dernièrement avec l’article 13 de la constitution», a indiqué le président du FPG.
Par ailleurs, le conférencier a appelé à une redéfinition des rôles de l’Assemblée nationale et du Sénat. L’ancien candidat à la présidentielle de 2016 à proposé à cet effet que des deux chambres du parlement, « l’une puisse être contrôleur et l’autre acteur ». Ce qui selon lui donnerait «un véritable sens au bicaméralisme du parlement gabonais».
Pour rappel, Gérard Ella Nguema n’est pas à sa première demande de redéfinition des différents rôles des chambres du parlement gabonais. Il a fait lorsque le mandat des députés de la 12eme législative avait bénéficié de deux prorogations respectivement en 2017 et 2018, car il estime que « hormis les prérogatives liées à la révision de la Constitution par voie parlementaire et des compétences prévues aux alinéas premiers des articles 63 et 64 de la loi fondamentale, relative à la question de la confiance et de la motion de censure, exclusives aux députés, les deux chambres jouent le même rôle ».