L’accord entre Veolia et le Gabon au sujet du rachat des 51% des parts de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) semble en bonne voie. «Cet accord est en cours de rédaction par les conseillers juridiques respectifs des deux parties», révèle Jeune Afrique.
Dans l’air du temps depuis plusieurs mois, l’accord entre Veolia et l’Etat gabonais sur le rachat des parts de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), se confirme. C’est du moins ce que rapporte Jeune Afrique dans son numéro 3027 du 13 au 19 janvier.
Selon l’hebdomadaire panafricain, à la fin novembre 2018, Patrice Fonlladosa (alors directeur de la zone Afrique-Moyen-Orient de Veolia), Brice Laccruche Alihanga (directeur de cabinet d’Ali Bongo) et son adjoint Roger Owono, «se sont accordés pour sortir du contentieux qui oppose depuis février 2018, l’Etat du Gabon et Veolia».
Une entente qui a survécu au départ de Veolia de Patrice Fonlladosa, en décembre 2018, car elle a été adoubée par son successeur Antoine Frérot, nouveau directeur de la zone Afrique-Moyen-Orient du leader mondial de l’eau et des services à l’environnement. En effet, «cet accord est en cours de rédaction par les conseillers juridiques respectifs des deux parties, à savoir Olivier Cren du cabinet Poulain & Associés, pour la partie gabonaise ; et, Dany Khayat de chez Mayer Brown, côté Veolia».
La signature de cet accord permettrait notamment au groupe français de préserver son image déjà écornée sur le continent africain et au-delà. «Selon les termes acceptés de part et d’autre, l’Etat gabonais rachèterait les 51% de participation de Veolia dans la SEEG pour un montant de 45 millions d’euros (plus de 29,5 milliards de francs CFA, ndlr)», a indiqué Jeune Afrique.
Brutalement écarté de la gestion de la SEEG en février 2018, le groupe Veolia sait que le litige qui l’oppose à l’Etat gabonais risque d’être long (près de trois ans), et la procédure judiciaire qui s’annonce coûteuse. Soucieux d’écourter les choses, Antoine Frérot a opté pour la négociation devant conduire à un arrangement à l’amiable.
Par ailleurs, alors que la période de réquisition de la SEEG par le gouvernement arrive à échéance le 16 février 2019, l’ancien ministre de l’Eau et l’Energie a été formel. «Veolia ne reviendra jamais au Gabon !», a déclaré Patrick Eyogo Edzang en décembre 2018.