Une enquête aurait récemment été lancée en France pour savoir si le commando éphémère de la Maison Georges Rawiri avait des liens avec le commando français ayant séjourné incognito au Gabon sur invitation de Ike Ngouoni.
La tentative de putsch du 7 janvier dernier était-il finalement un ballon d’essai comme le soupçonnent certains ? Moquée parce que jugée non réaliste pour d’autres, cette hypothèse ne grandit pas moins dans l’esprit des complotistes ; surtout après les révélations, ce mercredi 16 janvier, de La lettre du continent selon laquelle le commando français ayant séjourné incognito à Libreville jusqu’en décembre dernier n’était pas au Gabon pour un «audit de sécurité» visant simplement à créer une entreprise à la place de la SGS.
Invités par Ike Ngouoni, le conseiller spécial d’Ali Bongo et porte-parole de la présidence de la République, l’ex-militaire français Stéphan Privat et les membres de son groupe auraient eu une mission précise : «mener un audit sur le rôle de [la Garde républicaine gabonaise] et, plus largement, sur la sécurité des bâtiments de la présidence et du gouvernement», croit savoir La lettre du continent.
Or, le commando éphémère amené par le jeune lieutenant Kelly Ondo Obiang est issu d’une unité de la même Garde républicaine (GR). Aussi, certains ont-ils vite fait de relever l’étrangeté de la coïncidence. Le coup d’Etat manqué conduit par le jeune lieutenant de la Garde d’honneur de la GR en était-il véritablement un, ou était-il une façon de tester la réactivité des militaires gabonais face à un «vrai» coup de force ?
Pour tenter d’avoir des réponses à ces questions et surtout «pour ne pas laisser planer la suspicion d’un lien entre les soldats rebelles et le commando français», une enquête aurait été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure française la semaine dernière, révèlent nos confrères. Il s’agirait pour la DGSI de «mener des investigations vigoureuses sur cette opération».