En vacances au Gabon à la Pointe Denis, du 24 décembre 2018 au 7 janvier 2019, Mohammed VI s’est afféré à «aménager les conditions d’un rétablissement complet et d’un prompt retour au Gabon» de son «ami» Ali Bongo. Selon Jeune Afrique, le dirigeant marocain s’y est notamment entretenu avec Marie Madeleine Mborantsuo, Pierre-Claver Maganga Moussavou et Emmanuel Issoze Ngondet.
Un peu plus de 10 jours durant, du 24 décembre 2018 au 7 janvier 2019, Mohammed VI a passé des vacances à la Pointe Denis, cap situé à l’Est de l’estuaire du Komo, à une dizaine de kilomètres en face de Libreville. Une période de repos durant laquelle le monarque marocain a eu des séances de travail avec certaines personnalités clés du régime.
Selon Jeune Afrique, le dirigeant du royaume chérifien a reçu plusieurs personnalités politiques, et non des moindres. Il s’agit du Vice-président de la République, la présidente de la Cour constitutionnelle et l’ancien Premier ministre. «Rien n’a filtré de ses entretiens avec Marie Madeleine Mborantsuo, Pierre-Claver Maganga Moussavou et Emmanuel Issoze Ngondet», a écrit le magazine.
L’hebdomadaire panafricain soutient que Mohammed VI a «consulté les politiques, rassuré les responsables sous pression et, surtout, tenté de déminer les conflits entre clans rivaux», évoquant une «guerre des clans qui, depuis l’AVC dont a été victime le chef de l’État en octobre dernier, prend des proportions inquiétantes».
En gros, soutient Jeune Afrique, pendant que son «ami» se reposait au Maroc, Mohammed VI s’est chargé de lui «aménager les conditions d’un rétablissement complet et d’un prompt retour au Gabon». Si retour prompt au Gabon d’Ali Bongo il y a effectivement eu, pour la prestation de serment du gouvernement le 15 janvier à Libreville, ce come-back sera cependant de courte durée.
Des sources concordantes indiquent qu’Ali Bongo va quitter Libreville dans quelques jours pour Rabat, visiblement pour y poursuivre sa convalescence, laissant un pays ankylosé par les doutes sur sa capacité à diriger le pays.