Dans un entretien accordé à la presse le 14 janvier après la composition du gouvernement, Julien Nkoghe Bekale s’est dit prêt à négocier avec les syndicats durant son règne à la primature.
Nommé à la primature le 12 janvier, Julien Nkoghe Bekale ne souhaite pas aller en guerre contre les partenaires sociaux. Contrairement à son prédécesseur Emmanuel Issoze Ngondet qui n’aurait jamais en deux ans passés à ce poste, reçu aucun syndicat, Julien Nkoghe Bekale veut privilégier le dialogue avec les syndicalistes. C’est du moins l’intention qu’il a affichée le 14 janvier lors du premier entretien accordé à la presse après la composition du gouvernement.
Le Premier ministre s’est engagé à «dialoguer afin d’amener les syndicalistes à comprendre qu’il ne sert à rien de tirer sur la corde il faut discuter». À travers ce dialogue, «on pourra obtenir des choses positives sans forcement être dans la rue», estime Julien Nkoghe Bekale.
Toutefois, le Premier ministre met en garde les acteurs politiques «sur les éventuelles manifestations dans la rue». Pour lui, l’Assemblée nationale est désormais fonctionnelle avec la mise en place du bureau. «Cette institution constitue le seul cadre de débat pour les acteurs politiques. Par conséquent, il ne serait toléré des manifestations dans la rue». La fermeté de ton de Julien Nkoghe Bekale exprime t-elle une simple envie de maintenir de l’ordre public ou elle dévoile la volonté d’instaurer une répression systématique. Bien malin qui pourra répondre à la question. Toujours est-il que les acteurs politiques sont avertis. L’autoritarisme prend allègrement ses quartiers.