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«Le Gabon n’a jamais été aussi près de l’impasse» (Dieudonné Minlama Mintogo)
Publié le mardi 15 janvier 2019  |  Gabon Media Time
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© Autre presse par DR
e Président d’Ensemble pour la République (EPR), Dieudonné Minlama Mintogo
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Le président d’Ensemble pour la République (ER), Dieudonné Minlama Mintogo, est revenu, dans une communication faite, le samedi 12 janvier 2018 à la Chambre de Commerce de Libreville, sur l’accident vasculaire cérébral (AVC) dont le Chef de l’Etat a été victime, le 24 octobre 2018 à Ryad et sur la tentative de coup d’Etat par les éléments de la Garde républicaine, le 7 janvier à la Radio Gabon.

Dieudonné Minlama Mintogo s’est finalement prononcé sur les événements que le Gabon traverse depuis un certains temps. Notamment, l’état de santé du président gabonais, Ali Bongo Ondimba et le coup d’Etat manqué du lundi 7 janvier dernier qui a secoué le Gabon. Pour le président d’Ensemble pour la République, «Ces deux faits, ajoutés à un climat politique, économique et sociale délétère, met actuellement en très grande difficulté notre vivre-ensemble. Notre pays, (…) n’a jamais été aussi près de l’impasse», a souligné l’orateur. Non sans manquer de dénoncer «la gestion approximative et conflictuelle de la maladie du Chef de l’Etat et de son indisponibilité temporaire».

En se prononçant sur les dernières élections couplées, M. Minlama Mintogo estime qu’elles ont fait ressortir d’énormes lacunes avec une biométrie toujours non accomplie sans authentification ni interconnexion ; avec un net recul sur l’identification de l’électeur et un découpage électorale fantaisiste. «Aucun critère logique n’est à l’origine de ce découpage», a indiqué l’orateur dont l’analyse est en phase avec la situation du pays.

Le natif de Bitam (nord) s’est également exprimé sur le fonctionnement du Centre gabonais des élections (CGE). Pour lui, son organisation technique est non accomplie. «Seul le président national est élu, au niveau local ce sont toujours les nominations», dénonce-t-il. Et d’ajouter que la dernière liste électorale serait tronquée. Cela s’expliquerait, selon lui, «dans plusieurs zones plus de 50% des électeurs ont été volontairement supprimés dans les listes électorales».

Au regard des lacunes relevées dans le système électorale, l’ancien candidat à la présidentielle de 2016, estime que: «la résultante logique de ces lacunes est la faible participation des gabonais aux élections et une perte de confiance de l’électeur aux élections».

Sur le volet économique, Dieudonné Minlama Mintogo, qui préconise la création de la plateforme «Gabon Nouveau Départ», pour une sortie de crise, déclare que les dernières mesures d’austérité annoncées par le gouvernement «sans mesures d’accompagnement ne font que renforcer la situation de précarité dans laquelle vivent la très grande majorité des gabonais», a-t-il indiqué. Déplorant que «l’arrêt de recrutement à la Fonction publique (principal pourvoyeur d’emplois), a créé un sentiment de désespoir au sein de notre jeunesse». Pour lui, les jeunes diplômés gabonais vivent dans la hantise et le stress du chômage.

S’agissant du secteur privé, Dieudonné Minlama Mintogo a le regret de constater que les Gabonais restent totalement exclus de ce secteur «Aucune mesure n’est prise pour permettre aux nationaux d’occuper certains pans de notre économie, en dehors de leur principal rôle de consommateur», observe-t-il. Et de conclure que depuis 1990, le Gabon vit au rythme des grèves et que les différents cahiers de charges élaborés par les syndicats, trouvent rarement satisfaction auprès du gouvernement.

La déclaration s’est tenue en présence des personnalités des partis politiques, des membres de la société-civile.

Kennedy Ondo Mba
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