Le Conseil des ministres du 16 novembre 2018 avait annoncé la suppression d’une dizaine d’agences publiques. Si des interrogations demeurent sur le sort des agents, le ministre de l’Economie a indiqué que ces suppressions engendreront des économies de 3,5 milliards de francs CFA.
La suppression d’une dizaine d’agences publiques a été approuvée par le Conseil des ministres du 16 novembre 2018, présidé par Maganga Moussavou. Si ces suppressions ont été applaudies par une partie de l’opinion, du fait que ces agences échappaient au contrôle du Parlement et de la Cour des comptes, avec en prime, leur apport non ressenti dans le développement du pays, elles vont générer des économies à l’Etat.
Selon le ministre de l’Economie, Jean-Marie Ogandaga, ces suppressions viennent «donner corps» aux recommandations de l’étude sur la rationalisation des services publics personnalisés de l’Etat conduite dès 2017 par un comité interministériel.
Le choix de ces suppressions, argumente-t-il, a «été motivé par la prise en compte des critères tels que la nature juridique (pertinence entre les missions assignées à l’opérateur et son statut juridique); la cohérence externe (niveau de chevauchement des missions entre l’agence et les autres opérateurs, entre cette agence et les services centraux); la vitalité financière et l’efficacité (atteinte des objectifs assignés à l’opérateur)».
Pour le ministre «le coût annuel global de la dizaine d’agences supprimées est évalué à près de 3,5 milliards de francs CFA», a-t-il déclaré dans une interview-bilan accordée au journal L’Union.
Alors que des interrogations demeurent quant aux victimes collatérales de cette décision, notamment la ressource humaine, Jean-Marie Ogandaga a révélé que «lesdites ressources étaient constituées en grande partie d’agents publics en situation de détachement». Ce qui signifierait que «la cessation des activités de ces agents doit se traduire par la prise de textes de fin de détachement par la direction générale de la Fonction publique et leur redéploiement par les secrétariats généraux des ministères via les directions centrales des ressources humaines». Concernant l’autre partie, il a indiqué que le traitement du personnel relevant du statut de droit privé fait actuellement l’objet d’une attention particulière au niveau du gouvernement. «Pour tout vous dire, le gouvernement est pleinement conscient de la nécessité d’aller au-delà de ces 11 agences supprimées», a-t-il trahi.