Libreville – Le Président d’Ensemble pour la République (EPR), Dieudonné Minlama Mintogo a demandé samedi au cours d’une conférence de presse la tenue d’un dialogue national réellement inclusif afin de remédier aux crises politique, économique et sociale que connaît actuellement le Gabon.
« Je voudrai simplement que les uns et les autres retiennent que notre pays est plongé dans une grande crise politique, économique et sociale, qui entame sérieusement et met en danger les fondements qui soutiennent notre vivre-ensemble », a rappelé le leader politique.
« Notre pays, le Gabon, n’a jamais été aussi proche de l’explosion, aussi proche de sombrer dans l’impasse. Face à cette situation, j’ai choisi non pas de descendre dans l’arène pour combattre ou m’allier à tel ou tel clan et renforcer les murs qui nous divisent et nous éloignent les uns des autres, mais de construire des ponts et passerelles qui nous unissent », a expliqué l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016 qui a battu campagne sous le thème de « l’interposition » entre la majorité et l’opposition.
« Aussi, dans cette perspective je demande la tenue d’un dialogue national réellement inclusif », a-t-il clairement annoncé.
Selon Dieudonné Minlama Mitogo, ce dialogue national se donnera pour ambition la construction de quatre consensus majeurs, à savoir : un consensus politique, un consensus économique, un consensus social et un consensus sur le vivre ensemble. Ces consensus permettront de trouver des solutions à ces différents secteurs en pleine crise.
Pour faire aboutir et accepter Dieudonné Minlama a mis en place une plate-forme citoyenne et républicaine dénommée « Gabon Nouveau Départ ».
La plate-forme entend accueillir en son sein tous les gabonais et toutes les gabonaises, tous les mouvements de la société civile, les confessions religieuses, tous les partis politiques et toutes les personnalités qui voudront adhérer à la démarche qu’il propose.
A en croire ces propos, l’importance de ces consensus tient au fait que les derniers événements, que le Gabon vient de connaitre imposent une réaction vive, prompte et ferme. Car, explique- t-il « dans tous les cas, si nous nous taisons, les armes parleront à notre place et quand les armes parlent, il est difficile de les faire taire ! ».