L’accès à la zone industrielle formée autour de ce qu’on nomme Nouveau port de la capitale économique est compliquée, la route étant en piteux état. Les pluies ne sont pas pour arranger les choses.
Au Gabon en général, à chaque averse la quasi-majorité des grandes villes enregistrent des inondations. Ce qui fait bien souvent couler des larmes et de la désolation. Port-Gentil, réputée poumon économique du pays, n’y échappe malheureusement pas. La preuve : la route du Nouveau Port où sont installées la quasi-totalité des grandes entreprises pétrolières est dans un piteux état depuis plusieurs années sans que cela n’émeuve la municipalité de la ville du sable. Circuler sur cette voie est devenu si difficile que les automobilistes sont obligés d’user de prouesse et de malice pour slalomer entre les crevasses qui se sont formées ci et là ou carrément s’y enfoncer.
«C’est plus que triste de voir Port-Gentil dans un tel état avec tous les ministres de la République que compte cette province. En mars et avril ici, les populations pêchent du poisson dans les petits lacs artificiels formés après la tombée des pluies. Les canalisations sont bouchées, les routes sont comme à l’époque coloniale. Et tous les jours, on entend Gabon pays riche. Oui, riche de nom mais pas en développement comme la Guinée Équatoriale, là à côté, qui a su tirer profit de ses années de productions pétrolières», s’indigne un usager se présentant comme Karl Ngoma.
Indexés à tort ou à raison, les élus du peuple se murent dans un mutisme aussi étonnant qu’agaçant. Une question, sempiternelle pour ne pas dire récurrente, taraude l’esprit des taximen, déjà exaspérés par les contrôles quotidiens des gendarmes : «Que fait la Mairie et son chef actuel, Bernard Aperano, avec les nombreuses taxes prélevées à toutes les entreprises implantée au Nouveau port et ses environs ? Comment ne voient-ils pas l’état actuel de la route principale qui fait l’économie du pays ?». La situation pourrait causer des pertes pour l’économie du pays si rien n’est fait ; en tout cas elle pénalise déjà les entreprises en freinant les délais de livraison et toutes les liaisons routières nécessaires à leur fonctionnement.