Nouvellement élu, le président de l’Assemblée nationale n’aura pas à gérer la colère des agents du Palais Léon Mba ayant décidé de suspendre leur grève lancée en décembre dernier.
Ayant menacé, jusqu’au 8 janvier de boycotter l’élection du président et du bureau de l’Assemblée nationale prévue trois jours plus tard, le personnel du palais Léon Mba n’est finalement pas passé à l’acte vendredi. La raison : la plupart de ses revendications ont trouvé des réponses favorables auprès des autorités.
Après avoir relancé sa grève alors qu’il l’avait suspendue un temps à la suite de la rencontre avec la présidente du Sénat Lucie Milebou-Mboussou, le personnel de l’Assemblée nationale a, en effet, bénéficié récemment du paiement de deux mois de sa prime d’astreinte. Dans la foulée, bien que n’ayant pas été organisée comme chaque année, la célébration dite de l’Arbre de Noël a également été payée au personnel.
Seule ombre au tableau, le paiement de l’indemnité de la 2e session ordinaire de 2018 n’a pas été effectué. Toutefois, indique Antoine Johnny Moubengou, le secrétaire général du Syndicat du personnel de l’Assemblée nationale (Sypan), «des garanties ont été données par les hauts responsables de l’Assemblée nationale». La situation devrait donc être régularisée «dans les tout prochains jours», selon les syndicalistes, qui disent être «conscients du contexte actuel que connaît notre pays».
Ainsi, le nouveau président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, ne devrait pas commencer son mandat avec la gestion d’une grève du personnel. Si la voie est dégagée pour lui, le Sypan qui a décidé de suspendre son mot d’ordre de grève illimitée n’attendra pas moins qu’il engage assez rapidement le processus de paiement de la 2e session ordinaire de 2018, pour éviter de nouveaux arriérés.