Afin d’extirper le Gabon de la crise politique, économique et sociale dans laquelle il est plongé, le président d’Ensemble pour la République (EPR) n’y voit qu’une seule solution. Le 12 janvier à Libreville, Dieudonné Minlama a proposé la tenue d’un «dialogue national réellement inclusif».
«J’attends de ce dialogue, dont je souhaite la participation effective de toutes les forces vives de la Nation, la construction de quatre consensus majeurs : un consensus politique, un consensus économique, un consensus social et un consensus sur le vivre-ensemble», a déclaré Dieudonné Minlama.
Ce dernier espère ainsi contourner les faiblesses du dialogue d’Angondjé. Organisées entre mars et mai 2017, ces assises visaient à étouffer la crise politique née de la présidentielle de 2016. Si plusieurs mesures salutaires ont été adoptées, beaucoup n’ont malheureusement pas été concrétisées.
«Depuis l’adoption de ce rapport, malgré la mise en place d’un gouvernement post dialogue et d’une commission de suivi des accords, ces mesures sont restées lettres mortes», regrette Dieudonné Minlama, pour qui ces faiblesses sont à l’origine de la crise actuelle.
«Face à cette situation, j’ai choisi non pas de descendre dans l’arène pour combattre ou m’allier à tel ou tel clan et renforcer les murs qui nous divisent et nous éloignent les uns des autres, mais de construire des ponts et passerelles qui nous unissent», soutient le président d’EPR qui propose donc un «dialogue national réellement inclusif», sans pour autant esquisser les modalités pratiques de ces pourparlers.
Pour l’aboutissement de cette initiative, il a annoncé la mise en place de la plateforme Gabon Nouveau Départ. «La plateforme Gabon Nouveau Départ entend accueillir en son sein tous les Gabonais et Gabonaises, tous les mouvements de la société civile, les confessions religieuses, tous les partis politiques et toutes les personnalités qui adhèrent à notre démarche», a conclu Dieudonné Minlama.