Après la tentative de coup d’Etat du lundi 07 janvier dernier, qui a paralysé la capitale gabonaise, les établissements scolaires publics ont été invités, par le ministre de l’Education nationale, Francis Nkéa, à reprendre le chemin des cours. Malheureusement, fort est de constater que jusqu’à ce mercredi, les cours reprennent timidement dans plusieurs établissements publics.
Elèves déambulant dans les rues ou espaces de récréation, certaines salles de classe fermées, malgré la présence des personnels administratifs ou enseignants, tel est le constat fait ce mercredi, dans plusieurs établissements scolaires publics de Libreville. Du lycée Paul Indjendjet Gondjout à l’école publique d’Okala, en passant par le Lycée national Léon Mba et bien d’autres, le constat a été le même.
Interrogés, certains apprenants ont déclaré que quelques cours ont été dispensés dans certaines classes. Mais pour la grande majorité, les cours n’ont pas repris, malgré la présence du corps professoral. «L’école n’a pas tout à fait repris.
Les enseignants sont là ; mais, il n’y a pas véritablement cours. A l’exception de quelques classes qui ont reçu certains enseignants. Mais là encore c’était juste pour donner certaines consignes ou informations», a indiqué une élève du Lycée Paul Indjendjet Gondjout.
Une affirmation corroborée par Natacha, élève au lycée national Léon Mba : «Nous avons suivi la déclaration du ministre de l’Education national qui nous demandait de regagner le chemin des classes. Et ce matin, nous sommes venus en cours. Mais, il n’y a pas eu cours. Même les élèves en classes d’examen n’ont pas appris. Ces derniers ont juste récupéré leurs fiches de BEPC».
Selon Martine, une parente d’élève, venue accompagner son enfant à l’école publique d’Okala, cette situation est due aux incidents de lundi dernier. D’après elle, les populations ne se sentent toujours pas en sécurité d’où cette réticence pour bon nombre de parent à envoyer leurs enfants à l’école.
«Mardi dernier, plusieurs chefs d’établissements ont renvoyé les enfants à la maison, en prétextant que tant que le gouvernement, particulièrement le ministre de l’Education national, ne rassurent pas sur la sécurité des élèves. Il n’y a pas école jusqu’à cette fin de semaine, le temps d’observer l’évolution des choses.
Dans la soirée, le ministre a fait une déclaration pour inviter les uns et les autres à reprendre les cours, en toute quiétude. Cependant, ce mercredi, l’on constate que le climat est le même. Malgré que le corps administratif soit mobilisé et que les élèves soient présents, il y’a toujours comme cette psychose qui plane dans les esprits», a-t-elle expliqué.