Après la tentative de coup d’Etat orchestré par le Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon, les autorités gabonaises semblent être au bord des nerfs. Pour preuve, elles auraient opposé, selon des sources aéroportuaires, une fin de non recevoir à des journalistes de Radio France internationale (RFI) qui tentaient de rentrer sur le territoire national pour s’imprégner de la véracité des événements qui ont fait suite au communiqué lu par le lieutenant Kelly Ondo Obiang.
Au nombre des journalistes interdit d’entrer sur le territoire gabonais, on pouvait compter la correspondante de RFI au Sénégal Karine Franck dont la présence à l’arrivée de l’aéroport international Léon Mba a été confirmée par des sources aéroportuaires. Selon les mêmes sources, les journalistes sont repartis par le vol du lundi 7 janvier au soir pour Paris.
Cette décision pour le moins curieuse intervient alors que le porte-parole du gouvernement affirmait dans un communiqué que le calme était revenu et que les Gabonais vaquaient tranquillement à leurs occupations. Pour l’heure, selon des sources au sein de la police des airs et des frontières, les journalistes de la Radio internationale n’auraient pas reçu les accréditations nécessaires malgré les assurances des plus hautes autorités. Une fois sur le territoire ils n’ont pas été autorisés à sortir de l’aéroport.
Il faut noter que ce refus laisse supposer que les autorités gabonaises ne souhaitent pas trop faire de vagues sur cet événement. Dans la foulée de cette tentative de putsch, le responsable du bureau Afrique de RSF Arnaud Froger, s’était fendu d’un communiqué dans lequel l’organisation non gouvernementale s’indignant de « cette prise en otage de l’information ».